Le procès Dabo Boukary s'est ouvert le 19 septembre à Ouagadougou. Un procès très attendu par les familles des victimes, 32 ans après les faits. L’instruction laisse déjà présager un procès aux enjeux multiples. «Je crois que grosso modo, ce qu’on aura retenu, c’est que les accusés ont, comme d’habitude dans les affaires comme celle-là, des positions tout à fait affligeantes. Parce que leur narration des faits ne résiste à aucune critique, analyse objective minimale», a déclaré Me Prosper Farama, un des avocats des familles des victimes.
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Poursuivi avec deux autres militaires, à savoir Mamadou Bamba et Magloire Yougbaré (absent au procès), le général Diendéré est jugé pour «complicité d’arrestation illégale et séquestration aggravée, de complicité de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner et de recel de cadavre». Pour avoir été à l’époque le commandant en chef du Centre national d'entraînement commando (CNEC), il encourt une peine allant de 20 à 30 ans de réclusion criminelle.
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«Il s’est exprimé sur les questions qui lui ont été posées. Il leur a donné les réponses, ce qu’il a vécu en réalité. Il est resté constant sur ce qu’il sait, ce qu’il a fait. Ce qu’il n ‘a pas fait, il ne peut l’expliquer à la place des autres», a rétorqué Me Mathieu Somé, conseil du général Diendéré.
Pour cette troisième session de l’audience de la chambre criminelle de la cour d’appel de Ouagadougou, les dossiers inscrits vont des crimes de sang aux crimes économiques. Également une large palette d'infractions au-delà des dossiers dits emblématiques. L’audience se poursuit mardi. L'objectif de la présente procédure, à en croire les autorités judiciaires, est de faire éclater la vérité afin que justice soit rendue aux victimes.