Nigéria: «Boko Haram» a fait des dégâts estimés à 9 milliards de dollars

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Le 03/04/2016 à 10h59

Revue de presseLa facture de la menace et des actions terroristes portées par la mouvance islamiste «Boko Haram», est salée. L’économie nigériane en paie un lourd tribut estimé à 9 milliard de dollars. C’est ce que vient de révéler une étude menée par un Comité pour la paix et la reconstruction.

Kiosque le360afrique: L’insurrection de Boko Haram et le conflit qui en a découlé ont couté à la région nord-est du Nigéria 9 milliards de dollars. Le chiffre est énorme et ne concerne pourtant qu’une seule partie du pays.Selon l’agence de presse africaine (APA), apanews.net, telles sont les conclusions d’un récent travail mené par le Comité pour la paix et la reconstruction, mis sur pied pour la réhabilitation des zones affectées par le conflit. Le rapport présenté porte sur la période allant de 2011 à 2015.C’est l’Etat du Borno, dans le nord nigérian majoritairement dominé par les musulmans, qui «a le plus souffert» de la crise. Les pertes sont estimées à quelque 6 milliards de dollars. Dans le détail, les bétails décimés et la destruction des maisons et des cultures, constituent le gros des dégâts causés aux populations locales par le conflit contre Boko Haram.L’organisme a aussi indiqué qu’il aurait besoin de «6 milliards de dollars pour mettre en oeuvre des projets au profit des populations locales affectées. Les chiffres ont été présentés cette semaine par Mariam Masha, la conseillère spéciale du président pour les questions liées aux personnes déplacées.Selon la responsable, pas moins de 20.000 personnes ont perdu la vie dans le conflit. 1,8 million de civils ont été contraints à se déplacer.Pour Mariam Masha, «les réhabilitations se feront au fur et à mesure, en fonction des ressources disponibles», selon les propos repris par APA. Pour y arriver, la structure publique nigériane aura besoin de l’apport en cash des bailleurs de fonds. Un appel a d’ailleurs été lancé dans ce sens par la patronne du Comité. Cela, d’autant plus que les attaques répétitives de Boko Haram sont encore loin de connaître une accalmie.

Par Souleymane Baba Toundé (Lagos, correspondance)
Le 03/04/2016 à 10h59