Niger: un groupe armé inconnu menace le pays

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Le 09/09/2016 à 16h34

Un nouveau mouvement armé, dénommé «Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger», d’origine Toubou, menace le Niger. Le mouvement revendique le développement des provinces du Kawar et du Manga.

Kiosque le360 Afrique: après Boko Haram, c’est autour d’un autre groupe inconnu de menacer le Niger. Il s’agit du «Mouvement pour la justice et la réhabilitation du Niger» (MJRN). Il s’agit d’un groupe armé inconnu au niveau de la région et qui s’est fixé comme objectif de défendre les intérêts de la communauté très minoritaire des «Toubou».

Dirigé par un membre de la communauté Toubou, «le MJRN informe l’opinion nationale et internationale de son intention à mener la lutte armée pour obtenir nos droits fondamentaux», selon le communiqué du mouvement reçu par l’AFP à Abidjan et signé par Adam Tcheke Koudigan, selon le site d’information camerounais camer.be.

Cette décision a été prise du fait que «le gouvernement du Niger est resté complètement indifférent à nos revendications plus que légitimes. (…) Malgré nos cris de détresse face aux dégâts écologiques des sites pétroliers (...), la dégradation de nos territoires de pâturages et de nos conditions de vie (…), les autorités de la républiques du Niger sont muettes à nos revendications», selon le communiqué du mouvement.

Face à la dégradation de leur environnement, à cause notamment de l’exploration pétrolière par la China National Petroleum Corporation (CNPC) et à la pauvreté des populations, le MJRN «réclame les droits (des Toubous) les plus fondamentaux de boire, de manger, de s’éduquer et se soigner».

Dans la vidéo postée par le mouvement, on y voit une petite colonne de voitures tout-terrain et des hommes armés.

Le chef de ce nouveau mouvement inconnu, est, d’après camer.be un habitant de la région de Termit (centre-sud), peuplée de pasteurs nomades Toubou, et se présente comme successeur de Barka Wardougou, autre chef rebelle Toubou, qui avait dirigé dans les années 1990 les Forces armées révolutionnaires du Sahara (FARS, ex-rébellion Toubou)

Et au même titre que le FARS, «le MJRN revendique le développement des provinces du Kawar et du Manga, incluant une partie de la région d’Agadez (nord) et de Diffa (sud-est), près du Tchad, où vivent les Toubou».

Si pour le moment ce groupe compte une poignée de personnes, il n’en demeure pas moins, selon un analyste nigérien, que «les armes circulent trop, il faut prendre au sérieux tout groupe qui se dit armé».

Par Kofi Gabriel
Le 09/09/2016 à 16h34