Burkina Faso: vers une sortie de crise à l’Onatel

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Le 04/10/2016 à 12h28, mis à jour le 04/10/2016 à 12h38

L’intervention du Premier ministre burkinabè semble avoir arrondi les angles entre les salariés et la direction de l’Onatel –Office national des télécommunications-, filiale de Maroc Telecom. La grève illimitée des agents de l'opérateur leader du marché a eu des effets négatifs sur les usagers.

Kiosque le360 Afrique. Déclenchée spontanément le 20 septembre dernier, la grève lancée par les salariés de l’Onatel, opérateur télécom du Burkina Faso, filiale du groupe Maroc Telecom, devrait connaître une issue heureuse suite à l’intervention du Premier ministre burkinabè. Il a obligé le Syndicat national des télécommunication du Burkina (Synatel) et la direction générale de l’Onatel à dialoguer pour trouver une issue à cette crise.

Les deux parties se sont entretenues au ministère de l’Economie numérique et des postes, avec la médiation du directeur de cabinet du ministère dudit département, selon burkina24.com.

Il faut dire que cette grève commence à affecter les clients et l’économie burkinabè, tant la place qu’occupe Onatel dans le secteur des télécommunications local est importante. En effet, si la grève a été déclenchée le 20 septembre dernier, «on est passé à la vitesse supérieure ce vendredi 30 septembre 2016 avec la perte de la connexion Internet pour les abonnés de l’Onatel», fait remarquer burkina24.com.

Une situation qui fait que les clients de l’opérateur n’ont plus de crédits de communication et plus d’Internet, avec tous les désagréments que cela pose à l’heure où le téléphone et l’internet sont devenus indispensables. Ainsi, pour les cybercafés, les pertes sont importantes.

Et c’est en fonction des avancées du dialogue que le Synatel compte agir sur sa base et envisager une reprise du travail à même de conduire au rétablissement des services téléphone et internet.

Pour rappel, avec cette grève illimitée, les agents de l’opérateur historique des télécommunications du Burkina Faso, regroupés au sein du Synatel, ont voulu «exprimer leur ras-le-bol face à l’inaction de la direction générale, quant à leurs revendications», souligne burkina24.com, qui explique que les salariés «exigent une amélioration de leurs conditions de travail avec la fourniture de moyens de production, l’augmentation de la grille d’indemnisation des travailleurs, une meilleure gestion globale de la société, etc.». En clair, les agents souhaitent que des investissements soient réalisés et des matériels conséquents mis à leur disposition afin qu’ils puissent fournir des services de qualité.

Par Kofi Gabriel
Le 04/10/2016 à 12h28, mis à jour le 04/10/2016 à 12h38