Ouganda: des étudiants créent une appli qui peut sauver des grossesses

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Le 17/10/2016 à 13h27, mis à jour le 17/10/2016 à 13h56

Des étudiants ougandais viennent de mettre en place «WinSenga», un logiciel qui permet d’assurer un suivi médical des femmes enceintes via un smartphone. L’application peut contribuer à sauver des vies humaines en Afrique où l’accès aux soins n’est pas garanti.

Josiah Kavuma, Aaron Tushabe et Joshua Okello, trois étudiants de l’Université de Makerere en Ouganda, viennent de mettre au point une application à même de sauver beaucoup de vies humaines. Il s’agit d’un logiciel WinSenga qui facilite le suivi médical des femmes enceintes par les médecins et les sages-femmes.

L’application créée par les trois étudiants est développée sur smartphone. Elle fonctionne en association avec un foetoscope, un type de stéthoscope utilisé par les sages-femmes pour écouter la fréquence cardiaque des fœtus. Selon les concepteurs de l’application, une fois le foetoscope relié à un téléphone mobile, le logiciel WinSenga enregistre et analyse des sons émis par le fœtus. Ces données permettent ainsi aux médecins et sages-femmes de suivre le développement du fœtus grâce aux informations relatives aux battements de cœur et les mouvements du foetus.

Outre le fait que l’application aide à résoudre le problème épineux d’insuffisance de médecins et sages-femmes, cette application permet aussi de réduire significativement les coûts des technologies utilisées dans les hôpitaux et cliniques -l’échographie ou Doppler fœtal- et qui constituent pour certaines familles des barrières pour un suivi normal des grossesses. En plus, le dispositif peut fonctionner hors ligne, ce qui le rend fonctionnel dans les zones reculées.

Ainsi, ce logiciel permet de réduire les taux de mortalité infantile et maternelle, en facilitant le suivi médical des femmes enceintes par le corps médical.

Il faut souligner que chaque année, ce sont quelques 3 millions de décès de nouveau-nés et plus de 2 millions de mortinaissances qui sont enregistrées dans le monde et 200.000 décès maternels.

Ces décès surviennent dans les pays en développement dont une partie non-négligeable en Afrique subsaharienne où l’accès aux soins et le suivi médical des femmes enceintes par des médecins et sages-femmes est loin d’être garanti.

A noter que les concepteurs de cette application ont bénéficié d’un fonds de 50.000 dollars de Microsoft.

Par Kofi Gabriel
Le 17/10/2016 à 13h27, mis à jour le 17/10/2016 à 13h56