Kenya: retrait en vue de la liste du trafic illégal d'ivoire

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Le 21/10/2016 à 06h00, mis à jour le 21/10/2016 à 10h02

Le Kenya sera retiré, en février 2017, de la liste des pays concernés par le trafic illégal d'ivoire, établie dans le cadre de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), a fait savoir le Service kényan de la Faune sauvage.

Cette décision de radier le pays d'Afrique de l’Est de cette liste fait suite aux recommandations de la 17e session de la Conférence des parties de la CITES, tenue récemment en Afrique du Sud, a expliqué le responsable de la mise en oeuvre de la CITES au sein du KWS, Solomon Kyalo, cité par des médias.

"Le secrétariat de la CITES adressera prochainement une notification indiquant que le Kenya a rempli toutes les conditions requises et atteint le niveau de mise en œuvre le plus élevé permettant d'être retiré de cette liste", a expliqué le responsable.

Selon les règles de la CITES, toutes les recommandations de la Conférence des parties prennent effet 90 jours après la date de la tenue de la session au cours de laquelle elles ont été adoptées (5 octobre), indique-t-on.

"Cette année, aucun cas de transit d'ivoire n’a été signalé au niveau des ports kényans, alors que le braconnage d'éléphants a été réduit d'environ 70 pc par rapport aux niveaux enregistrés en 2015", a-t-il noté.

Le Kenya avait présenté, en janvier dernier, un rapport sur les progrès accomplis dans la lutte contre le commerce illicite des produits de la faune et le braconnage des éléphants au Comité permanent de ladite convention.

Selon les données du ministère de l’Environnement, le braconnage des éléphants au Kenya a diminué en 2015 avec 93 pachydermes tués contre 164 une année auparavant.

Les autorités kényanes avaient également procédé, fin avril dernier, à l’incinération de quelque 105 tonnes de défenses d’éléphants et 1,35 tonne de cornes de rhinocéros.

La valeur marchande de la quantité détruite, qui représente environ 5 pc du stock mondial, était évaluée à près de 280 millions de dollars, sachant que le prix du kilo d'ivoire en Chine et en Asie du sud-est atteint plus de 2.000 dollars.

Le braconnage et le trafic illégal d’ivoire ont connu ces dernières années une augmentation inquiétante non seulement au Kenya, mais aussi dans les pays de l’Afrique Orientale et Australe. Au Kenya, 47 éléphants ont été tués en 2007, 94 en 2008, 204 en 2009, 177 en 2010 et 278 en 2011, selon les statistiques du KWS.

Par Le360 Afrique (avec MAP)
Le 21/10/2016 à 06h00, mis à jour le 21/10/2016 à 10h02