Ce lundi 4 septembre 2017 était jour de rentrée scolaire au Cameroun. Pour assurer la réussite de l’événement, notamment en zones anglophones, les pouvoirs publics ont déployé les grands moyens. Notamment dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest, où l’année précédente a manqué d’être blanche, du fait de revendications divers, dont celles des enseignants.
Tout a donc été fait pour que l’école reprenne cette année et se déroule sereinement. A dessein, le lancement officiel de l’année scolaire, pour ce qui est de l’Education de base, s’est déroulé dans la ville de Bamenda, chef-lieu de la région du nord-ouest. La ministre Youssouf Hadidja Alim était personnellement sur le terrain pour la circonstance.
En faisant le tour des écoles du centre-ville, la ministre a encouragé les parents présents de continuer à envoyer leurs enfants à l’école. Sauf que la plupart de ces parents sont venus seuls, s’assurer de l’effectivité de la rentrée des classes en toute sécurité avant de se décider à inscrire leurs enfants.
Lire aussi : Cameroun: Paul Biya relaxe les prisonniers de la crise anglophone
Ce sont donc des écoles à moitié vide ou presque vides que la ministre a visité. Néanmoins, aux enseignants, qui ont répondu à l’appel des cloches, Youssouf Hadidja Alim demande de continuer à faire confiance au gouvernement. «Toutes vos doléances auront des réponses appropriées», leur a-t-elle assuré. Des promesses légitimes, quand on sait que le boycott des salles de classe plane toujours.
Pour leur faciliter la tâche, la ministre a distribué d’importantes quantités de matériel didactiques. Youssouf Hadidja a, par ailleurs, présenté le plan d'urgence décidé pour que des cours de rattrapage soient dispensés aux élèves afin d’atténuer les manquements de l’année 2016/2017. C’est ainsi que les cours se prolongeront jusqu’aux samedis et jours fériés.
Lire aussi : Cameroun: tractations pour réussir la rentrée scolaire en zones anglophones
La ville de Buea, chef-lieu du Sud-Ouest, seconde région anglophone a accueilli pour sa part le ministre des Enseignements secondaires, Jean Ernest Massima Bibehe, qui y a annoncé de nouvelles mesures pour la professionnalisation de l’enseignement au Cameroun. «Après avoir visité 13 écoles, je peux attester du début effectif des cours dans la région du Sud-Ouest», a-t-il annoncé dans les médias ce lundi en fin de matinée. Le ministre a placé cette année scolaire sous le signe de «l'enseignement secondaire de deuxième génération, pour la formation des citoyens capables de promouvoir le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble».
Dans les huit autres régions du pays, aucune fausse note n’a été enregistrée. Les cours sont effectifs, même dans les camps de réfugiés et déplacés internes à l’Extrême-Nord, victimes de la guerre contre Boko Haram.