Samedi soir, les insurgés avaient envahi une base militaire forte de plus de 700 soldats dans l'Etat de Yobe, une région frontalière du Niger, au lendemain d'une autre attaque visant des soldats dans l'Etat voisin du Borno.
Aucun bilan officiel n'a été communiqué par les autorités après l'attaque de samedi, mais une source militaire a affirmé à l'AFP sous couvert d'anonymat: "jusque-là, nous avons perdu 31 soldats, parmi lesquels 3 officiers".
"Deux miliciens (engagés avec l'armée contre Boko Haram, ndlr) ont été également été tués dans l'attaque", a ajouté cette source, précisant que 24 soldats blessés avaient été évacués à l'hôpital pour être soignés.
Sur les centaines de soldats présents dans la base au moment de l'attaque et qui avaient fui, "un certain nombre de portés disparus se sont présentés" depuis dans des bases voisines, selon la source militaire.
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"Je n'ai pas le nombre exact de (soldats) tués", a affirmé à l'AFP un responsable de la milice civile basé à Maiduguri, la capitale du Borno. "Mais hier (dimanche), les corps des victimes ont été amenés dans trois camions à la caserne militaire de Maimalari à Maiduguri. Cela veut dire que le bilan est lourd".
Selon cette source, les combattants de Boko Haram sont entrés dans la base vêtus de treillis militaires et conduisant des véhicules aux couleurs de l'armée nigériane.
"Les soldats les ont pris pour des collègues de (la ville proche de) Gubio et ont ouvert les portes de la base", a ajouté le milicien.
L'attaque a été attribuée par des miliciens à la faction Abou Musab Al-Barnaoui, affiliée au groupe Etat islamique (EI), qui cible notamment les forces nigérianes.
Parallèlement, des opérations de recherches continuaient dans la région de Bama (Etat du Borno) pour retrouver 23 soldats portés disparus depuis une embuscade tendue vendredi à un convoi, selon plusieurs sources sécuritaires locales.
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Le porte-parole de l'armée a toutefois démenti que des soldats manquaient à l'appel, assurant que cette attaque avait été "repoussée avec succès".
Vingt-deux jihadistes ont été tués et un soldat blessé, a-t-il dit.
L'insurrection de Boko Haram visant à établir un califat islamique dans le nord du Nigeria a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.
Le président Muhammadu Buhari a répété la semaine dernière que l'insurrection était terminée et que le nord-est du Nigeria était maintenant dans une "phase de stabilisation post-conflit".
Mais les raids contre les bases militaires et les postes de contrôle, ainsi que les attaques-suicides meurtrières contre les civils continuent.