La cérémonie, sobre et religieuse, se déroule au Centre international de conférences d'Accra, et marque la fin de trois jours de deuil national, où Ghanéens et dignitaires ont pu rendre un dernier hommage à Kofi Annan et se recueillir devant son cercueil.
Monseigneur Daniel Sarfo, évêque de Kumasi, ville d'origine de Annan a ouvert les cérémonies par ces mots: "Aujourd'hui, une page de l'histoire se joue au Ghana. L'un de nos fils illustres se trouve devant nous. Nous sommes reconnaissants à Dieu, qu'il l'ait utilisé pour réaliser son travail d'humanité et de paix".
"Aujourd'hui, il a fini sa mission", a déclaré l'homme d'église avant que l'orchestre national entame une longue série de chants religieux anglicans.
Depuis lundi, des posters immenses avec son portrait ont été installés dans Accra pour rappeler que cet enterrement est avant tout "la célébration de la vie" de celui que le président ghanéen à qualifié d'un des hommes "les plus illustres de sa génération".
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Le cercueil de Kofi Annan, recouvert du drapeau vert, jaune, noir et rouge du Ghana, était présenté devant quelques centaines de personnes, dont, au premier rang, son épouse Nane Maria et sa famille proche, ainsi que le président ghanéen Nana Akufo-Addo, le président ivoirien Alassane Ouattara, et le sécrétaire général des Nations Unis, António Guterres, qui doit prononcer un discours en l'honneur de son prédécesseur.
Tous habillés de noir, trois anciens présidents ghanées étaient également présents (J.J Rawlings, John Kuffour and John Mahama), ainsi que des chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest et des représentants de l'Union Européenne et la princesse Beatrix, ancienne reine des Pays-Bas, qui est une amie proche de la famille Annan.
Prix Nobel de la Paix
Ces funérailles, qui devraient durer toute la matinée, seront suivies d'un enterrement privé dans le cimetière militaire de la capitale.
Annan, que certains considéraient comme une "rock star diplomatique" dans les cercles diplomatiques internationaux, a dirigé l'ONU de 1997 à 2006 et a été le premier originaire d'Afrique subsaharienne à parvenir à ce poste. Il fût également lauréat du Prix Nobel de la Paix, en 2001.
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Il est décédé le 18 août à l'âge de 80 ans à son domicile en Suisse, où il a passé la majeur partie de sa vie, après une brève maladie.
Né à Kumasi, deuxième ville du pays et capitale de la région d'Ashanti, Annan a consacré quatre décennies de sa vie à l'ONU, où il a eu à affronter les défis des guerres en Afghanistan et en Irak, et où il était apprécié pour son élégance et son charisme discret.
Annan a reçu le prix Nobel de la paix, après les attaques du 11 septembre aux États-Unis, conjointement avec l'ONU, "pour leur travail en faveur d'un monde mieux organisé et plus pacifique".
Après avoir quitté son poste de secrétaire général en 2006, il a continué son travail diplomatique, menant des médiations dans plusieurs conflits, et, plus récemment, il a dirigé une commission consultative en Birmanie sur la crise dans l'État de Rakhine.
Il est également intervenu en tant que négociateur entre le gouvernement et l'opposition kenyane pendant les violences postélectorales de fin 2007, conduisant à la formation d'un gouvernement de coalition.