Zimbabwe: près de la moitié de la population touchée par la famine

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Le 08/03/2019 à 11h40

Un responsable du gouvernement zimbabwéen a déclaré qu’à cause de la sécheresse, près de la moitié de la population du pays, soit au moins 7 millions de Zimbabwéens, seront confrontés à la famine cette année, et auront besoin d’une aide alimentaire.

A cause de la sécheresse, plus de la moitié de la population du Zimbabwe est ménacée par la famine. Lors d’une commission parlementaire, la secrétaire permanente au Service public, au travail et au bien-être, Judith Kateera a assuré que le gouvernement va faire tout ce qui est en son pouvoir pour fournir des produits alimentaires et des secours aux citoyens alors que la faim fait des ravages dans le pays, d’après l'agence de presse zimbabwéenne New Ziana.

Une enquête réalisée par le Food Nutrition Council en janvier, a révélé le nombre de personnes qui seront en situation de vulnérabilité alimentaire cette année.

Judith Kateera a souligné que "cette année, les citoyens confrontés à la famine seront environ 7 millions, 4,5 millions dans les zones rurales et 3 millions dans les zones urbaines".

Au total, près de la moitié de la population, sur un total de 16 millions d'habitants, est concernée. Ce nombre de zimbabwéens ayant besoin d'une aide alimentaire est le plus élevé ces dernières années.

La secrétaire permanente a martelé que le pays dispose à présent de 800 000 tonnes de maïs dans ses réserves de céréales stratégiques, soit plus que les 500 000 tonnes obligatoires.

Les organisations d'agriculteurs estiment que cette année, les récoltes de maïs seront en net recul, pour atteindre 900 000 tonnes, soit nettement moins que les 1,7 million de tonnes récoltées au cours de la saison agricole 2017/2018.

En raison des effets dévastateurs de la sécheresse, l’ONU a lancé un appel, la semaine dernière, visant à recueillir 234 millions de dollars américains pour venir en aide au Zimbabwe, et estimé que 5,3 millions de Zimbabwéens auront besoin d'une aide alimentaire en 2019.

Par Karim Ben Amar
Le 08/03/2019 à 11h40