Avec un total de 402 cas enregistrés ce mardi matin, l’Afrique du Sud devient désormais le pays le plus touché en Afrique par la pandémie du coronavirus, supplantant ainsi l’Egypte en tête des pays du continent depuis l’apparition de la pandémie.
Du coup, c'est l'inquiétude au sommet de l'Etat. Le président Ramaphosa a annoncé un confinement national de 21 jours à partir de jeudi à minuit. Cette décision, a t-il expliqué, vise à prévenir «une catastrophe humaine aux proportions énormes», ajoutant que «sans actions décisives, le nombre de personnes infectées va passer rapidement de quelques centaines à des dizaines de milliers et, d’ici quelques semaines, à des centaines de milliers. C’est une décision indispensable pour sauver des millions de Sud-Africains de l’infection».
Pour faire respecter le confinement, le gouvernement a décidé de déployer l'armée dans les rues des grandes villes du pays.
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Il faut dire que le président sud-africain a raison de s’inquiéter. En effet, selon le ministre de la Santé, Zweli Mhkize, entre 60 et 70% de la population sud-africaine pourraient être infectée par le Sars-Cov-2.
Pire, selon l’Institut national d’épidémiologie sud-africain, entre 88.000 et 350.000 Sud-Africains pourraient mourir du coronavirus si des mesures drastiques ne sont pas prises. Cet institut appuie ses projections sur le fait que le pays compte plusieurs millions de personnes dont le système immunitaire est fragile, dont 7 millions de séropositifs.
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A noter qu’avant l’annonce du confinement à partir du jeudi prochain, le gouvernement sud-africain avait pris une série d’autres mesures dont la fermeture des écoles et universités, la suspension des liaisons aériennes, les contrôles renforcés aux frontières, l’interdiction pour les bateaux de croisière d’accoster, etc.