Le secrétaire national du Syndicat des enseignants et travailleurs de l’enseignement non universitaire (Sinptenu), “Lazarino Dos Santos, a été tué par balles à la porte de sa maison lundi soir par deux agents de la police à moto, sans justification”, a déclaré à l’AFP le président du syndicat, Avelino Calunga.
Un voisin avec lequel il discutait a été blessé par balles et est décédé de ses blessures à l’hôpital, a-t-il ajouté.
Les autorités angolaises ont confirmé la mort du syndicaliste.
“La police a récupéré le corps du jeune dirigeant syndical et inspecté la scène du crime”, qui fait “l’objet d’une enquête, afin de déterminer ses auteurs”, a déclaré au quotidien Novo Jornal le porte-parole du ministère de l’Intérieur, Waldemar José.
Ces deux morts portent à cinq le nombre de personnes soupçonnées d’avoir été tuées par les forces de sécurité depuis le début du confinement en Angola.
“Nous constatons beaucoup d’excès de la part de la police dans le cadre de l‘état d’urgence”, a déploré le directeur de l’organisation Friends of Angola, Rafael Morais.
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Depuis le début du confinement anti-coronavirus, les organisations de défense des droits humains dénoncent dans plusieurs pays africains des violences commises par les forces de sécurité pour faire appliquer les mesures anti-coronavirus.
Le président angolais Joao Lourenço a décrété fin mars l‘état d’urgence pour freiner la propagation du Covid-19, dont 71 cas, y compris quatre mortels, ont été jusqu‘à présent enregistrés.
Des mesures limitant considérablement les déplacements, les réunions et les activités publiques ont été prises. Elles vont être assouplies à compter de mercredi.