Afrique du Sud: obsèques de la plus jeune fille de Nelson Mandela, emportée par le Covid-19

Zindzi et son père Nelson Mandela.

Zindzi et son père Nelson Mandela. . DR

Le 17/07/2020 à 10h02, mis à jour le 17/07/2020 à 10h04

Zindzi Mandela, la plus jeune fille du premier président noir sud-africain Nelson Mandela, décédée cette semaine après avoir contracté le Covid-19 selon sa famille, a été enterrée vendredi à Johannesburg, ont rapporté les médias locaux.

Son fils Zondwa Mandela a révélé que sa mère, âgée de 59 ans, avait été testée positive au nouveau coronavirus, le jour de son décès lundi dans un hôpital de Johannesburg. La famille attend cependant les résultats de l'autopsie pour connaître les causes exactes de sa mort, a-t-il précisé.

Dans une oraison funèbre jeudi soir, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a tenu à "remercier la famille Mandela pour avoir fait ce geste très important de partager avec la nation cette information".

"Vous aidez ainsi à ce que les malades (du Covid-19, NDLR) soient acceptés par la société", a-t-il estimé.

"C'est un virus qui nous touche tous, et il n'y devrait pas y avoir de stigmatisation des personnes infectées", a-t-il encore dit.

L'Afrique du Sud est le pays du continent le plus touché par la pandémie de Covid-19, avec plus de 324.000 cas confirmés, dont 4.669 décès.

Zindzi Mandela était la plus jeune fille de Nelson Mandela, prix Nobel de la paix et premier président sud-africain noir (1994-1999), et de Winnie Madikizela-Mandela, égérie populaire mais controversée de la lutte contre l'apartheid.

Elle a été enterrée aux côtés de sa mère vendredi dans un cimetière de Johannesburg.

Quand son demi-frère, Makgatho Mandela, était décédé du sida en 2005, Nelson Mandela avait officiellement dévoilé la cause du décès de son fils, participant à lever le tabou sur cette maladie qui faisait des ravages en Afrique du Sud.

Zindzi Mandela avait été élevée par sa mère, en l'absence de son père emprisonné pendant vingt-sept ans pour son rôle clé dans la lutte contre le régime de l'apartheid.

Elle a elle-même participé au mouvement de libération.

En 1985, devant des dizaines de milliers de personnes réunies dans le township de Soweto (nord), haut lieu de la résistance au régime raciste, la jeune Zindzi avait lu un discours de son père, alors en prison, dans lequel il rejetait la proposition du président de l'époque PW Botha de le libérer sous condition.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 17/07/2020 à 10h02, mis à jour le 17/07/2020 à 10h04