Les soldats ont été attaqués alors qu'ils se déplaçaient dans une forêt où sont retranchés lesdits "bandits", dans le district de Jibia, à 60 kilomètres de la capitale de l'Etat, Katsina.
Ces groupes armés qui commettent vols de bétails ou kidnappings contre rançon, agissent a priori sans motivation idéologique, mais de nombreux experts ont récemment mis en garde contre leur rapprochement avec des groupes jihadistes de la région.
"Les corps de 23 soldats ont été retrouvés et certains sont toujours portés disparus", a expliqué à l'AFP un gradé de l'armée ayant requis l'anonymat.
Un membre des milices villageoises qui combattent aux côtés des forces armées a fait état du même bilan et craint que le "bilan soit plus élevé", les recherches de disparus étant toujours en cours dimanche soir.
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"Les +terroristes+ ont ouvert le feu sur les soldats, depuis une colline qui dominait le sentier, alors que les troupes se rendaient dans leur camp de base pour les attaquer", a rapporté ce milicien.
Samedi dans le même Etat de Katsina, cinq enfants qui se rendaient dans un champ ont également été tués et six blessés par l'explosion d'une bombe, a fait savoir le porte-parole de la police locale, Gambo Isah, dans un communiqué.
L'Etat de Katsina, région natale du président Buhari où l'immense majorité de la population vit sous le seuil de l'extrême pauvreté, est devenue particulièrement volatile ces trois dernières années.
L'armée nigériane mène régulièrement des raids dans les forêts qui abritent ces groupes armés. Mais les forces de sécurité ne sont pas suffisantes et les villageois se sont organisés en milices civiles de protection, parfois elles-mêmes accusées d'exactions.
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Mi-mai, le centre de réflexion International Crisis Group a mis en garde contre des rapprochements entre ces groupes armés et les groupes jihadistes, notamment le groupe Etat Islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP).
"L'augmentation de l'activité des groupes jihadistes dans le Nord-Est du Nigeria peut faire craindre que cette région ne devienne un pont entre les insurgés situés dans le Sahel (Mali, Burkina Faso, Niger vosin) et la région du lac Tchad", est-il dans leur dernier rapport.