Le précédent bilan officiel, fin août, faisait état de 45 morts et de 226.000 sinistrés. "Situation nationale des inondations à la date du 7 septembre 2020: 329.958 personnes sinistrées, soit 38.099 ménages. Il y a eu 51 décès par effondrements des maisons, 14 décès par noyade et 90 blessés", a précisé à l'AFP le ministre nigérien de l’Action humanitaire et de la gestion des catastrophes.
En outre, 34.000 maisons et cases sont détruites et 5.768 hectares de cultures submergés par les eaux.
Le précédent bilan faisait également état de la destruction d'une soixantaine de salles de classe, d'une vingtaine de mosquées, de 448 greniers à céréales et de 713 puits d'eau potable.
Les régions les plus touchées sont Maradi (centre-Sud), Tahoua et Tillabéri (Ouest), Dosso (Sud-Ouest) et Niamey, mais le Nord désertique n'est pas non plus épargné par ces intempéries.
A Niamey, au moins 10 personnes sont mortes, 12 blessées et plus de 50.000 sinistrées, dans ces inondations provoquées par la crue exceptionnelle du fleuve Niger, ont annoncé mardi les autorités municipales à l'AFP.
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Près de 9.000 maisons se sont également effondrées dans une dizaine de villages riverains du fleuve. La plupart des sinistrés ont trouvé refuge dans les écoles et certains sont hébergés par des proches.
Le bassin du Niger, troisième fleuve d'Afrique, s'étend sur plus de deux millions de km2, où vivent plus de 100 millions de personnes, de la Guinée au Nigeria. Ces crues sont alimentées par les fortes pluies qui s'abattent depuis juin sur le Niger.
En 2019, les inondations avaient fait 57 morts et plus de 226.000 sinistrés. En dépit de sa courte durée, au plus trois mois, et de la faiblesse des précipitations, ce pays fait face depuis plusieurs années à des inondations, y compris dans les zones désertiques du Nord de ce pays souvent également frappé par la sécheresse.