"C’est un regrettable accident (...) ce citoyen américain déambulait devant" le camp militaire de Baba Sy (périphérie sud de Ouagadougou) et ses "agissements paraissaient suspects", a dit une source sécuritaire burkinabè haut placée, à l’AFP.
"Face à son refus d’obtempérer, suivi d’une tentative de fuite, ils (soldats) ont procédé à des tirs de sommation qui l’ont touché aux membres (inférieurs). Il a aussitôt été évacué vers un centre de santé où il a malheureusement rendu l’âme", a poursuivi cette source.
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"Nous pouvons confirmer la mort d’un citoyen américain à Ouagadougou", a dit à l'AFP une source de l’ambassade américaine au Burkina Faso, sans plus de détails.
La mort de ce citoyen américain intervient la veille de l’élection présidentielle au Burkina Faso, qui se tient alors que le pays est la proie d'incessantes attaques jihadistes qui ont fait au moins 1.200 morts depuis 2015.
La situation est notamment très tendue autour des camps et bases militaires souvent ciblés par les jihadistes en province mais aussi une fois à Ouagadougou. Le 2 mars 2018, des attaques simultanées visant l'état-major des armées dans la capitale et l'ambassade de France ont coûté la vie à huit militaires de l'état-major.
Le nombre de personnes déplacées du fait de ces attaques a augmenté de façon exponentielle en deux ans jusqu'à atteindre le million, soit 5% de la population burkinabè, des pans entiers du territoire échappant au contrôle de l'Etat.
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L'élection ne pourra pas se tenir sur au moins un cinquième du territoire, la crainte d'attaques jihadistes le jour du vote étant dans tous les esprits.
Des membres de forces de sécurité, dont le nombre n'a pas été révélé, ont été déployées dans tout le pays.