Les vaccins, dont au moins 50 millions seront disponibles entre avril et juin, seront fournis par les laboratoires Pfizer-BioNTech, AstraZeneca dont la production est en Inde, et Johnson & Johnson.
"Nous avons franchi une étape supplémentaire pour obtenir des vaccins de manière indépendante en utilisant nos propres ressources limitées", a souligné le président sud-africain Cyril Ramaphosa, cité dans le communiqué.
Des accords pour aider les pays africains à financer l'achat de ces vaccins ont été conclus avec la banque panafricaine Afreximbank (Africa Export-Import Bank) et la Banque mondiale.
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L'Afrique a été officiellement relativement épargnée jusqu'ici par la pandémie: le continent enregistre un peu plus de 3 millions de cas et plus de 74.000 décès, selon les données officielles, contre 16 millions de cas et plus de 500.000 décès pour l'Amérique du Sud et les Caraïbes par exemple.
Mais plusieurs pays sur le continent font face à une virulente deuxième vague de l'épidémie, à l'image de l'Afrique du Sud, pays de loin le plus touché avec plus d'1,2 millions de cas et 35.000 morts.
L'initiative lancée par l'UA est distincte du dispositif Covax, de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et de partenaires privés, pour un accès équitable aux vaccins. L'objectif de l'OMS est de fournir des doses pour jusqu'à 20% de la population des pays participants avant la fin de l'année, le financement de ces vaccins étant assuré pour les 92 pays les plus pauvres ou un peu plus riches du monde.
La semaine dernière, l'OMS a annoncé que ces derniers recevraient les premières doses entre fin janvier et mi-février.
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"Si l'initiative Covax est essentielle pour l'Afrique, l'Union africaine craint que les volumes, qui seront disponibles entre février et juin, ne dépassent pas les besoins pour les soignants et ne soient donc pas suffisants pour contenir les chiffres croissants de la pandémie en Afrique", explique le communiqué.
Par ailleurs, l'objectif d'immuniser 20% de la population n'est pas suffisant pour freiner le virus, ajoute le texte.
"Les scientifiques du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC) ont indiqué que nous devons atteindre au moins 60 % de la population pour ralentir significativement la propagation de la maladie".
La mission de l'UA pour trouver des vaccins mène des discussions avec d'autres fabricants pour obtenir davantage de vaccins, précise le communique, car "la route est encore longue" pour vaincre le virus, a reconnu Ramaphosa.