La cargaison, saisie dans le port de Lagos le 21 janvier, était dissimulée dans un container de meubles, a précisé à l'AFP Mohammed Abba-Kura, le contrôleur général des douanes.
"Le conteneur a été ouvert et nous avons vu des bûches de bois qui cachaient la cargaison", a-t-il rapporté.
"Après une fouille complète, on a découvert 162 sacs d'écailles de pangolin, ainsi que 57 sacs remplis de défenses d'éléphants, d'os de lions et autres... pour un poids total de 8,8 tonnes" et une valeur estimée de plus de 2 millions d'euros, a précisé Abba-Kura.
Le Nigeria, pays de 200 millions d'habitants gangréné par la corruption est devenu une plaque tournante des trafics des animaux pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale.
Lire aussi : Sénégal. Trafic d’armes, de drogue et d’ivoire: un réseau transnational tombe
Bien que le commerce d'ivoire soit officiellement interdit au Vietnam depuis 1992, le pays est un marché de choix pour les défenses d'éléphant, en plus d'être un point de transit vers la Chine voisine.
Le commerce illégal d'ivoire est la troisième forme de trafic la plus rentable après les stupéfiants et les armes. L'ivoire peut atteindre jusqu'à 7.000 euros le kilo.
Les écailles de pangolins sont recherchées en Asie du Sud-Est pour leurs prétendues propriétés médicinales contre l'acné, le cancer ou l'impuissance.
Les pangolins, soupçonnés d'avoir été l'hôte intermédiaire qui aurait permis la transmission du virus de la chauve-souris à l'espèce humaine, ont été retirés cette année de la pharmacopée officielle chinoise.
Lire aussi : Cameroun: quatre personnes interpellées avec plus de 150 défenses d’éléphant
Début janvier, la Chine a condamné 17 trafiquants qui avaient introduit depuis le Nigeria des quantités astronomiques d'écailles de pangolin (23 tonnes, évaluées à plus de 22 millions d'euros) entre 2018 et 2019.
Un million de pangolins ont été chassés dans les forêts d'Afrique et d'Asie au cours des dix dernières années, à mesure que l'appétit pour le quadrupède s'envolait en Chine ou au Vietnam.