Dénommé "Smart Burkina", ce système de vidéoprotection sera déployé sur 220 sites dans la capitale burkinabè et 80 à Bobo-Dioulasso, a précisé Maxime Koné lors de la cérémonie de lancement.
L'objectif de ce projet financé par un prêt de la Chine: donner aux forces de sécurité "les moyens de pouvoir détecter les zones criminogènes et de suivre les délinquants", a souligné le premier ministre burkinabè, Christophe Dabiré, présent au lancement.
Les deux villes seront ainsi dotées d'un "système de vidéoprotection et d'un système de radiocommunication professionnelle", détaille un communiqué du ministère de la Sécurité.
"Smart Burkina" coûtera près de 52 milliards de francs CFA (environ 80 millions d'euros) et sera mis en œuvre par les entreprises chinoises Huawei et la China International Telecommunication Construction Corporation (CITCC).
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"Une fois que le projet sera réalisé, la partie burkinabè, en tant que seule bénéficiaire, va gérer de manière indépendante et autonome toutes les données et toutes les installations issues de ce projet", a assuré l'ambassadeur de la Chine au Burkina Faso, Li Jian.
Le Burkina Faso, particulièrement dans les régions du nord et de l'est, est confronté à des attaques jihadistes qui ont fait plus de 1.500 morts et contraint près de 1,5 million de personnes à fuir leur foyer depuis 2015.
Ouagadougou, la capitale, a été frappée à trois reprises depuis 2016, avec un bilan total de près de 60 morts. La dernière attaque, en mars 2018, avait dévasté l'état-major général des armées, en plein centre-ville.
Samedi, plusieurs milliers de personnes avaient défilé dans plusieurs villes du pays contre l'insécurité grandissante.