Cameroun: des caméras de vidéosurveillance à l'école pour renforcer la sécurité

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Le 25/01/2020 à 07h16, mis à jour le 26/01/2020 à 11h52

La communauté éducative nationale tente de trouver des solutions à la recrudescence des actes de violence et d'incivisme dans les établissements scolaires. L'installation de caméras de vidéosurveillance dans les écoles est l'une des recommandations des autorités de tutelle.

Lors de sa visite d'inspection dans certains établissements de la région de l'Ouest du pays il y a quelques jours, la ministre des Enseignements secondaires, Pauline Nalova Lyonga, a recommandé l'installation de caméras de vidéosurveillance, afin de lutter contre l'insécurité galopante dans les lycées et collèges.

Une annonce qui s'inscrit dans un contexte de recrudescence d'actes de violence dans les établissements scolaires. Notamment, après qu'un enseignant de 26 ans a été mortellement blessé à l'arme blanche par un élève de 17 ans au lycée de Nkolbisson, dans la banlieue de Yaoundé, la capitale. Un drame qui a choqué la communauté éducative et les populations.

Le lendemain, au lycée d'Obala, dans la région du Centre, un élève a vu son pouce sectionné par l’un de ses camarades, à l'issue d'une dispute.

Cependant, les modalités de mise en œuvre de ce projet n'ont pas été précisées. Notamment en matière de financements, de maintenance des équipements ou de formation des utilisateurs.

Par ailleurs, d'aucuns doutent de la faisabilité de ce projet sur l'ensemble du territoire, dans un contexte où certaines localités n'ont pas accès de manière permanente à l'électricité du fait de l'enclavement, et où certaines écoles n'ont que des bâtiments et équipements sommaires.

Cette mesure est déjà mise en pratique depuis cette année scolaire dans certains établissements, comme le lycée bilingue de Deïdo à Douala, la métropole économique, où un élève avait été mortellement poignardé l'année dernière.

«Les caméras de surveillance, nous les avons installées dans des coins où les enfants peuvent entrer et sortir frauduleusement», indique le proviseur. Dans le même cadre, la ministre des Enseignements secondaires, face aux dérives et violences dans les écoles, sollicite les propositions des associations de parents d'élèves, des syndicats d’enseignants et des responsables régionaux du ministère afin d'endiguer le phénomène.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 25/01/2020 à 07h16, mis à jour le 26/01/2020 à 11h52