Vidéo. Niger: la contribution de la médecine traditionnelle dans la lutte contre le Covid-19

Le360 Afrique/Sarki

Le 26/09/2021 à 08h32, mis à jour le 26/09/2021 à 08h35

VidéoPour contrer le Covid-19, les Nigériens ont majoritairement recours à la médecine traditionnelle. A Niamey, la 9e édition de la «Journée africaine de la médecine traditionnelle» a eu pour thème «la contribution potentielle de la médecine traditionnelle aux efforts de lutte contre le Covid-19».

Selon diverses études, une très grande majorité des Nigériens ont recours à la médecine traditionnelle pour se soigner et même contrer l'actuelle pandémie de Covid-19. Une hausse des consultations auprès des tradipraticiens et herboristes est actuellement constatée dans le pays, en l'absence de remèdes et devant la réticence des populations face aux vaccins.

Les avantages qu'offre cette médecine ancestrale a d'ailleurs été souligné lors de la 19e édition de la «Journée africaine de la médecine traditionnelle», habituellement célébrée le 31 août tous les ans, mais qui a été décalée cette année au 21 septembre, à Niamey, dans la capitale du Niger. Thème générique de cette année 2021: «la contribution potentielle de la médecine traditionnelle aux efforts de lutte contre le Covid-19».

A cette occasion, Sabo Hassan Adamou, secrétaire général adjoint du ministère de la Santé, a souligné que «la médecine traditionnelle constitue une opportunité dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Sa contribution peut se faire dans la prévention et la prise en charge. Il est possible d’utiliser les nombreux résultats sur les plantes africaines pour mettre au point des médicaments en vue du traitement de la fièvre, de la toux sèche, des difficultés respiratoires et d’autres symptômes chez les personnes atteintes du Covid-19».

Confrontés à la pandémie, les tradipraticiens et herboristes du Niger sont donc mobilisés, et répondent aux nombreuses sollicitations des Nigériens depuis le début de la pandémie.

«Nous travaillons avec le ministère de la Santé publique du Niger dans cette dynamique. De nombreuses personnes nous sollicitent également pour des médicaments», témoigne Ibrahim Nourdine, tradipraticien nigérien.

Pour sa part, Tassiou Bako, lui aussi tradipraticien, a expliqué que ses pairs «poursuivent les recherches afin de mettre sur pied un traitement efficace contre le Covid-19», à partir de plantes médicinales locales, pour lesquelles il y a une unanimité quant aux besoins de mieux les valoriser pour soigner les maladies de façon plus efficace.

L’OMS, qui reconnaît l'efficacité des médecines traditionnelles, soutient le ministère nigérien de la Santé pour la création d'un répertoire des tradipraticiens spécialisés dans la santé, afin d'élaborer et de valider une stratégie d’intégration de la médecine traditionnelle dans le système de santé du pays.

In fine, il s'agira, à terme, d'élaborer et de valider des outils de gestion de la médecine traditionnelle, dont un code d’éthique et de déontologie.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 26/09/2021 à 08h32, mis à jour le 26/09/2021 à 08h35