Dans la vidéo largement partagée dans les réseaux sociaux, notamment les pages Facebook One DZ ou Al Akhbar Madina Hanaba, les images montre un gendarme algérien, reconnaissable par son uniforme gris, le dos tourné vers l'auteur de la vidéo, qui tente désespérément d'empêcher l'individu de s'asperger d'un liquide qui pourrait être de l'essence.
Avant qu'il ne puisse intervenir, le feu est déjà parti. Et ce n'est pas un, mais deux individus, qu'on découvre dans les flammes, sans que l'on sache réellement si le deuxième voulait empêcher le premier de s'immoler, ou s'il voulait lui également faire partie de cette tentative de suicide.
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A ce stade, la presse algérienne n'a pas encore traité l'information et il est difficile de mener les vérifications d'usage pour déterminer les circonstances exactes dans lesquelles ces tristes évènements se déroulent, mais les réseaux sociaux sont formels.
Les internautes algériens évoquent le cas d'un nouveau Bouazizi, en référence au jeune Tunisien dont le suicide avait été à l'origine de la révolution du jasmin.
En effet, comme pour Bouazizi qui s'était vu saisir sa carriole, la victime principale du jour se serait vue confisquer son permis de conduire par un agent de police de Dréan.
Depuis quelques années, la population algérienne se paupérise, à cause de la chute drastique des revenus pétroliers. Les jeunes, tenaillés par le manque d'emploi et l'inflation, n'ont plus d'autre perspective que de se lancer vers l'immigration clandestine. Ainsi, depuis le début de l'année, plus de 12.000 Algériens ont rejoint les côtes espagnoles, comme en témoignent les nombreuses vidéos postées dans les réseaux sociaux et dans lesquelles les candidats à l'émigration font le serment de ne plus remettre les pieds au pays.