Ghana: des milliers de personnes bloquées par une grève des taxis collectifs

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Le 06/12/2021 à 14h33, mis à jour le 06/12/2021 à 14h36

Des milliers de personnes, étudiants et travailleurs, étaient bloquées lundi dans les gares routières du Ghana en raison d'une grève générale des chauffeurs de taxis collectifs contre le coût élevé du carburant.

Les représentants des chauffeurs exigent que le gouvernement supprime certaines taxes pour faire baisser les prix à la pompe à essence.

Le pays ouest-africain, qui compte environ 30 millions d'habitants, applique sept taxes par litre de carburant, qui coûte actuellement 1 euro.

Pour rejoindre leur destination, les passagers bloqués par la grève montent à l'arrière de pick-ups, font appel à des chauffeurs privés ou marchent des kilomètres, en particulier dans la capitale Accra.

"C'est l'enfer total. Je suis à cet arrêt de bus avec mes deux enfants depuis 6h00 du matin, il est 8h00 et je suis toujours là", s'est lamentée Vivian Tamatey, 35 ans, secrétaire à Accra.

"Je n'ai pas d'autre option que d'appeler mon chef et de lui faire savoir que je ne peux pas venir travailler aujourd'hui ou alors que je serai terriblement en retard", poursuit-elle. "Comment est-ce que j'envoie mes enfants à l'école ?"

La grève a également affecté les communes de Ho dans la région de la Volta (sud-est), de Koforidua dans la région Orientale et de Tamale dans la région du Nord, selon un correspondant de l'AFP.

Après avoir reçu une invitation de la présidence, les chauffeurs ont affirmé qu'ils allaient suspendre la grève. Mais un possible accord entre le gouvernement et les syndicats reste incertain.

Les représentants des chauffeurs ont appelé les Ghanéens à faire preuve de solidarité, disant ne pas avoir d'autre moyen de forcer le gouvernement à agir.

"Nous savons les difficultés que va causer cette grève aux Ghanéens mais c'est un mal nécessaire", a déclaré à l'AFP le responsable de la communication des chauffeurs en grève, Abass Imoro.

Les taxis collectifs en minibus, connus localement sous le nom de "tro tro" et très empruntés à travers le pays, sont exploités par des chauffeurs privés et représentés par la Coalition des syndicats privés des opérateurs commerciaux de transport routier, qui regroupe plus de neuf associations de chauffeurs.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 06/12/2021 à 14h33, mis à jour le 06/12/2021 à 14h36