Les motocyclettes de type scooter sont depuis un certain temps à la mode au Burkina Faso. Moyens très pratiques pour se déplacer en ville, l’on attribue la propagation du phénomène à la gente féminine.
«Quant à moi, je préfère le scooter. C’est l’engin à la mode et c’est mon choix. Je préfère la qualité » avoue d’emblée Juliette Nébié, une passionnée.
Selon sa cylindrée, le scooter entre dans la catégorie des cyclomoteurs, jusqu'à 50 cm³, ou des motocyclettes au-delà de cette cylindrée. Très convoitée pour son prix qui dépasse le million, c’est aussi un engin à l’origine de plusieurs accidents.
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«Le scooter, quand tu fais accident avec, c’est très risqué. Soit tu te blesses, soit tu meurs. C’est pour cela que je préfère les petites motos » relève Djénéba Sidibé.
Ces derniers mois, en plus des accidents, les cas de braquages ou de vols de ces motos se sont accentués un peu partout dans la ville. Djamila Sanfo, la vingtaine, détentrice d’un scooter dit “kiffer” son engin. Elle avoue cependant que le fait de le posséder appelle à plus de vigilance.
« Avant je roulais sur un scooter mais l’engin ne m’appartenait pas. Il appartenait à une tante et moi je m’en servais pour ses courses. C’est un engin pratique, ça part vite et on n'a pas besoin de passer les vitesses. On est à l’aise là-dessus » s’en contente Djamila Sanfo.
Cet engin qui s’est imposé au burkinabè n’est pas que l’apanage de la gente féminine. Des hommes à l’instar de Abdoul Aziz Salembéré n’ont pas hésité à suivre la tendance.
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« Pour l’entretien ce n’est pas si compliqué que ça. Si tu songe à changer régulièrement l’huile du moteur tu n’as même pas de problème » argumente Abdoul Aziz Salembéré, un usager.
Phénomène économique pour les enseignes, l’avènement des scooters fait aussi la joie des mécaniciens.
« J'interviens très souvent sur les engins de type scooter. Il faut dire que tout dépend de la panne déclarée. Les pannes les plus récurrentes sont soit les problèmes d’injection soit de piston ou encore de roues » explique Issouf Birba.
Mais en réalité c’est une technologie récente pour ces derniers. Souleymane Seogo, un mécanicien plus expérimenté, se sent inquiet à l’idée que sa profession bonjour est sans conteste en pleine mutation par le fait de ces engins.
« Je reçois dans mon garage des scooters de différentes marques. Leur réparation s’avère parfois complexe. Lorsque la panne est très importante, je me réfère à des spécialistes. Mais en réalité, je préfère de loin la réparation de petites motocyclettes. C’est moins stressant » révèle t-il.
Il espère bien négocier le virage technologique qu’ont engendré ces engins innovants, avec à l'horizon des modèles plus puissants et complexes.