Si les grandes métropoles du Cameroun sont alimentées en eau potable grâce à la distribution du précieux liquide par Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER), une société à capitaux publics créée par décret présidentiel en 2005, on note tout de même quelques manquements dans certains quartiers reconnus comme les plus populeux de la capitale politique du pays.
Une situation qui fait que les populations ont du mal à s’éloigner des sources d’eaux dites naturelles jadis consommées sans aucune crainte dans tous les coins de la ville aux sept collines.
Il y a pourtant lieu de s’interroger sur la qualité de ces eaux au vu de la forte urbanisation de Yaoundé. La ville, qui abrite toutes les institutions politiques du pays, est passée d’une population d’un million d’habitants en 1990 à plus de 5 millions en 2021 avec des conséquences néfastes sur la qualité de l'environnement.
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Ainsi, les hydrobiologistes et les nutritionnistes alertent les populations afin qu’elles cessent d’exposer leur santé en consommant ces eaux souillées. Les experts de la santé publique affirment que ces différentes sources étant situées en aval de chaque zone d’habitations, les dépôts toxiques des produits chimiques utilisés par les ménages et les industries et les fosses septiques se déversent régulièrement dans ces sources avec des conséquences néfastes à court et à long termes sur la santé des populations.
A court terme, l’on mentionne les maladies hydriques, l’impact sur la peau selon les sensibilités de chaque consommateur et les troubles gastro-intestinaux. A long terme, les consommateurs de ces eaux souillées s’exposent aux cancers et aux maladies liées à l’infertilité.
A défaut de pouvoir se passer de ces eaux des sources, les hydrobiologistes conseillent aux populations de les purifier afin d'atténuer leur exposition aux maladies.