Niger: les porteurs d'eau fraîche, indispensables sous la chaleur tropicale infernale

VidéoA Niamey, pendant que les riverains crient à la chaleur, les colporteurs d’eau fraîche, généralement âgés de moins de 20 ans, eux, se frottent les mains. En cette période de forte chaleur, il est en effet recommandé, et même indispensable, de s’hydrater.

Le 26/03/2022 à 12h40, mis à jour le 26/03/2022 à 12h42

La période de forte chaleur est propice aux bonnes affaires. Ils sont donc de plus en plus nombreux à s’engager dans cette activité de vente d’eau fraîche avec en fin de journée plusieurs ventes réalisées et un chiffre d'affaires en constante hausse.

«Oui, on constate vraiment un véritable changement par rapport à la période froide. Les riverains s'intéressent beaucoup à l’eau fraîche dans cette chaleur. Avant, je ne vendais pas plus de 4 paquets de 20 sachets. Aujourd’hui, je vends jusqu'à 10 paquets. Le changement est vraiment remarquable», explique Souradji Moussa, colporteur d’eau fraîche. 

La demande en eau chez l'organisme humain varie selon la température. Au Niger, pays sahélien particulièrement chaud, les températures peuvent monter à plus de 40°C, notamment durant les mois d'avril et de mai. Dans les marchés, comme à travers les artères de la ville, ces jeunes jouent un rôle indispensable dans l'accessibilité à l’eau.

«Sous ce soleil ardent, il est difficile de se déplacer à moto. On s’arrête alors de temps en temps pour se rafraîchir et heureusement on trouve facilement de l’eau en vente un peu partout à travers ces vendeurs», explique Hama Sani, riverain. 

«Dans cette chaleur, on consomme beaucoup d’eau. Donc, c’est un avantage pour nous, chauffeurs de taxi, de nous en procurer et éviter les pertes de temps surtout quand nous transportons des clients», explique Omar Bani, chauffeur de taxi. 

Même si beaucoup émettent des réserves quant à la qualité de cette eau et le contrôle de leur production, face à la canicule nombre de consommateurs n’ont pas le temps de se poser toutes ces questions.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 26/03/2022 à 12h40, mis à jour le 26/03/2022 à 12h42