Avec la chaleur tropicale infernale qui règne dans la capitale sénégalaise sur une bonne partie de l'année, les Dakarois sont obligés de s'hydater à longueur de journée. Depuis plusieurs décennies, les sachets d'eau en plastique font l'affaire de clients, mais aussi des unités industrielles spécialisées dans ce business. Le ministère de l'environnement vient de sonner le glas pour nombre d'entre elles, après plus d'une année de sursis.
En avril 2020, avec la pandémie de Covid-19, le Sénégal avait, malgré l’entrée en vigueur de la loi interdisant les sachets en plastique, autorisé la poursuite de la production d'eau vendue dans cet emballage éphémère afin de préserver des emplois.
Le ministre de l’Environnement et du développement durable, Abdou Karim Sall, avait fait part à l’époque de l’assouplissement de certaines dispositions à «fort impact économique et social». Dans ce contexte marqué par la pandémie du Covid-19, avait-il dit, le ministère a jugé nécessaire d’assouplir l’application de certaines dispositions de la loi qui ont un fort impact économique et social, notamment l’interdiction de la production d’eau dans des sachets en plastique.
Il avait été convenu que les unités régulièrement autorisées par le ministère en charge du Commerce seront recensées et accompagnées pour éviter que l’entrée en vigueur ne soit, pour elles, synonyme de mort subite.
Lire aussi : Guinée: fermeture d'unités de productions d'eau en sachet
Ces unités pouvaient donc exceptionnellement continuer leurs productions jusqu’à la fin de cette pandémie de Covid-19, a précisé le ministre.
Seulement, aujourd’hui, le même ministre met fin à cette période de grâce sommant les unités industrielles d’arrêter la production d’eau en sachet et pourtant on est encore loin de la fin de la pandémie.
Les industriels qui ont du mal à comprendre les motivations du ministre, tirent la sonnette d’alarme et s’inquiètent pour leurs investissements, mais aussi pour les 10.000 emplois directs qui seront perdus.