Le Principal de l’établissement Yona s’est vu poignardé à deux reprises par un élève de classe de première qui a aussitôt été rattrapé par les conducteurs de moto après avoir tenté de fondre dans la nature. Ce principal avait tout simplement demandé à l’élève de se conformer suite à un blouson que l’élève avait mal arboré.
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La semaine dernière encore, c’est une élève de classe de terminale A4 qui ouvrait une bagarre farouche avec son surveillant de secteur, une dame qui a exigé d’elle de contourner l’espace nouvellement lavé par d’autres élèves punis pour leur retard au sein de l’établissement, la scène s’est déroulée au Lycée de Nkol-Eton situé dans le 1er arrondissement de la ville de Yaoundé.
Des exemples comme tels sont légions au Cameroun et toutes les 10 régions du pays sont concernées.
Qu’est-ce qui serait la cause de cette dérive? Les sociologues rencontrés accusent l’évolution des mentalités suite à la vulgarisation des technologies de l’information et de la communication.
Pour la majorité, l’ouverture au monde extérieur à travers les réseaux sociaux, la télévision et bien d’autres supports de communication a entrainé l’éducation occidentale dans les mentalités africaines. Une éducation qui promeut la stricte égalité entre des personnes et où chaque citoyen doit faire respecter ses droits. Le sociologue Tang Fabrice explique que des élèves faisant partie de la société ne sont pas exemptés.
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D’autres personnes par ailleurs questionnent le rôle des parents dans l’éducation de base de leurs enfants. «Je pense honnêtement que certains parents ne s’intéressent plus à l’éducation familiale de leurs progénitures parce que les enfants d’aujourd’hui n’aient pas peur des aînés. Ils les insultent, les menacent et sont prêts à leur taper dessus. Ce qui n’était pas possible à notre époque», déclare un sexagénaire rencontré dans une boutique au quartier Emana à Yaoundé.
Non loin de là, une dame fait un constat similaire et ajoute que «ces enfants ne le font pas en toute âme et conscience. Ils se droguent d’abord avant de passer à l’acte. De nos jours, les stupéfiants se vendent partout sans aucun contrôle. Il est temps que la justice condamne durement ceux qui vendent ces produits à nos enfants».
Il faut mentionner que la prolifération du petit commerce autour des établissements scolaires a considérablement accru la vente des drogues en milieu scolaire. Malgré des mesures prises par les pouvoirs publics, ce phénomène tarde à disparaître et les violences se multiplient dans ce milieu.