«Nos morgues sont soumises à une certaine pression, mais nous faisons face. Hier soir, tard dans la nuit, nous avions reçu quelque 253 corps dans deux morgues distinctes» de l'agglomération de Durban, première ville du Kwazulu-Natal, a déclaré dans une interview télévisée Nomagugu Simelane-Zulu, représentant du département de la Santé dans la province.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa, en déplacement dans la ville côtière de Durban (est), épicentre des pires inondations jamais enregistrées dans le pays qui ont fait plus de 250 morts, a déploré mercredi «une catastrophe aux proportions énormes».
«Les ponts se sont effondrés. Les routes se sont effondrées. Des gens sont morts. Notre peuple est blessé. C'est une catastrophe aux proportions énormes», a déclaré le chef de l'Etat.
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«En 48 heures, il est tombé plus de 450 mm d'eau dans certaines zones», a déclaré à l'AFP, Dipuo Tawana, prévisionniste à l'institut météorologique national. Les spécialistes ont comparé le niveau des précipitations à celui «normalement associé aux cyclones».
L'armée a été mobilisée pour apporter un soutien aérien pendant les évacuations. Des milliers de maisons ont été détruites, au moins 140 écoles ont été touchées, selon les autorités locales.
Depuis plusieurs jours, les principaux axes routiers sont submergés par une mélasse brunâtre, sur laquelle flottent les panneaux et les feux de signalisation.
Des montagnes de branches, bouteilles et déchets ont été charriées sur les plages de Durban habituellement prisées des touristes et des familles.