Au niveau des feux stop sur les principales artères de Niamey, de nombreux motocyclistes portent des casques de protection. Ce n’était pas le cas il y a 4 ans, avant la décision des autorités de la capitale nigérienne de le rendre obligatoire. Avant son application, les interventions, souvent musclées, de la police se multipliaient pour créer chez bon nombre de motocyclistes une véritable prise de conscience. 4 ans plus tard, le port du casque est devenu un impératif lors de la circulation dans la capitale.
«Au début, j'étais contre le port du casque. Mais après, on s’est habitués et je me suis rendu compte que notre sécurité en dépendait. En cas d’accident, ta tête est protégée contre les traumatismes crâniens», explique Abdourahamane Boubacar, motocycliste.
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Selon les chiffres du ministère des Transports, au moins 800 personnes perdent la vie par an dans les accidents de la circulation, faisant du pays l’un des premiers en Afrique où le taux d’accidents est le plus élevé. Mais, depuis le 1er octobre 2018, les services de police ont l’obligation d’appliquer la loi dans toute sa rigueur.
L'imposition du port du casque de protection aux conducteurs et aux passagers des cyclomoteurs, vélomoteurs et motocyclettes est, par ailleurs, devenu aujourd'hui un business rentable pour certains commerçants. «Avant l’obligation du port du casque, je n’en vendais pas parce que ce n’était pas rentable. Mais maintenant, les gens en achètent, surtout ceux qui viennent des ports. Par jour, on peut vendre entre trois ou quatre casques», explique Masso Compaoré, revendeur à Niamey.
Selon les informations reçues de l’Hôpital national de Niamey, principal centre hospitalier de la ville, une diminution des accidents graves a été constatée depuis l’entrée en vigueur de cette mesure.