Les laboratoires sont des maillons très importants dans l'identification des maladies. Cependant, pour détecter les maladies, il faut au préalable des systèmes de surveillance optimums. C’est la raison pour laquelle l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS) et la coopération allemande, après l'épidémie d’Ebola et son corollaire d'insuffisances auxquelles nos pays ont été confrontés, ont mis en place le Projet de renforcement de la surveillance épidémiologique et des systèmes de laboratoire en Afrique de l’Ouest (PROALAB).
L’initiative vise la mise en place de systèmes régionaux et nationaux qui assurent une prévention rapide et efficace des futures épidémies. Lancé il y a trois ans, le projet présente un bilan satisfaisant. Pour cette étape, il s'agit de doter les pays de capacités, en matière de formation, de documentation, d’équipements, de système de qualité des laboratoires, afin d’aider au diagnostic, au suivi ainsi qu’à une meilleure prise en charge des épidémies dans la région.
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«Le comité de pilotage est une structure mise en place avec des personnes responsables, pour aider à la bonne mise en œuvre du projet. Ici, nous allons examiner la mise en œuvre du projet: quels sont les goulots d’étranglement que le projet a eus? Quels types de solutions proposer pour les lever et donner éventuellement des conseils pour mieux orienter et accélérer la mise en oeuvre du projet?», a précisé Issiaka Sombié, directeur par intérim du département de santé publique à l’OOAS et représentant le directeur général de l’organisation à la rencontre.
Sur 11 laboratoires inscrits dans le système, quatre 4 ont presque atteint le haut niveau, notamment au Ghana, au Nigeria et au Sénégal. Les autres laboratoires, qui sont en phase d’évolution, ont aussi fait d'énormes progrès.
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«Dans le cadre du PROALAB, nous visons le renforcement des capacités des laboratoires de référence en Afrique de l’Ouest, à travers l’appui, les équipements, les rénovations et en matière de formation professionnelle. C’est-à-dire que le personnel des laboratoires va bénéficier de formations pour être en mesure d’atteindre un niveau de professionnalisme qui sera mesuré à travers un système d’audit mis en place par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS)», a expliqué Anna Haehnel, représentante de la Banque allemande de développement, KfW.
A titre de rappel, le PROALAB est entré dans sa deuxième phase courant juillet 2021. Avec un budget de 22,72 millions d’euros, cette phase est prévue pour durer quatre ans et va s’étendre à d’autres pays comme la Gambie, la Guinée-Bissau, le Ghana et la Guinée.