Burkina Faso: près de 400 millions FCFA pour soutenir les femmes et les filles déplacées

VidéoLa coopération française a lancé au Burkina Faso, jeudi 23 juin 2022, la deuxième année du programme PISCCA. Cette année, l'initiative vise particulièrement à contribuer à l'autonomisation économique des femmes et des filles déplacées internes.

Le 25/06/2022 à 07h40, mis à jour le 25/06/2022 à 07h44

L'autonomisation économique des femmes et des filles déplacées internes, c’est le thème retenu pour la phase 2021-2022 du programme PISCCA (Projets innovants des sociétés civiles et coalitions d’acteurs). Un choix qui s’explique par la situation sécuritaire difficile ayant fait plus de 2 millions de déplacés internes.

Ces populations vivent dans une situation de précarité, dépendant presque uniquement de l’aide alimentaire pour leur subsistance. D’un budget d’environ 393 millions FCFA, le projet qui vient d’être lancé permettra de toucher directement 900 femmes en les aidant à pouvoir se prendre en charge.

«Notre réflexion est venue du fait que ces femmes et jeunes filles déplacées internes se retrouvent complètement dépendantes de l’aide humanitaire pour arriver à survivre. Et c’est une situation qui ne peut pas être pérennisée. (...) Donc, on a pensé qu’il serait vraiment intéressant de les aider par des formations, des activités génératrices de revenus, etc.», a argué Franck Lalanne, attaché de coopération à l’ambassade de France au Burkina Faso.

En 2021, le projet avait financé 8 associations à hauteur de 260 millions FCFA. Pour cette deuxième phase, une dizaine d'associations ont été sélectionnées par appel à projets et en tenant compte des orientations du gouvernement burkinabè pour l’amélioration des conditions de vie des populations. Au total, 15 communes réparties dans 6 régions sur 13 seront couvertes. Ces régions sont: le Centre, le Centre-Nord, le Nord, le Plateau-Central, l’Est et le Centre-Ouest.

«Nous disons merci à toutes et tous, et particulièrement à l’Ambassade de France au Burkina Faso qui a bien voulu venir en aide aux personnes déplacées. Nous sommes animés de joie pour ces fonds mis à notre disposition pour pouvoir aider nos femmes dans ces conditions difficiles», a témoigné Justin Tiemtoré, responsable de l’Association pour la promotion des œuvres sociales (APROS), qui représentait les bénéficiaires à la cérémonie.

Environ 2.000 femmes seront formées par les 18 associations bénéficiaires sur les deux phases réunies du projet. Du reste, Franck Lalanne s’est dit heureux de voir la France et ses partenaires mettre en place ce programme qui reste l’un des plus importants de la coopération. Car il permet, à la fois, de renforcer les liens entre la coopération et la société civile burkinabè et de renforcer les organisations bénéficiaires qui pourraient travailler ensemble à l’avenir.

Par Jean-Paul Windpanda Ouédraogo (Ouagadougou, correspondance)
Le 25/06/2022 à 07h40, mis à jour le 25/06/2022 à 07h44