Niger: avec la pluie, Niamey se vide de ses saisonniers qui retournent dans les champs

VidéoEn cette saison des pluies au Niger, la capitale Niamey se vide de la plupart de ses travailleurs saisonniers qui regagnent les villages pour les travaux champêtres essentiels à l’autosuffisance alimentaire en cette période de cherté de la vie. A l’autogare de Niamey, les voyageurs s'affairent.

Le 22/08/2022 à 09h39

Le Niger, pays sahélien, connaît une courte saison des pluies et une longue saison sèche. Les agriculteurs n’ont guère de choix que de mieux rentabiliser cette saison pluvieuse. Et pour y arriver, chaque famille mise sur le concours de tous ces membres.

Au quartier Wadata se trouve l’une des plus importantes autogares de la Niamey. Depuis le début de la saison des pluies, la fréquence des voyages à destination de l'intérieur du pays a augmenté. Les passagers les plus enregistrés sont les saisonniers qui regagnent les villages pour aider dans les travaux champêtres.

«Comme les années précédentes, dès qu'il y a la pluie, je me rends au village pour les travaux champêtres en tant qu’agriculteur.

Après les premières pluies, on a fait les semences et d'autres activités aussi. Maintenant, je m'y rends une seconde fois, pour la suite des travaux. Ça va me prendre au maximum deux semaines. Après je reviendrai exercer mes activités ici à Niamey», explique Elhaj Mamane.

A Niamey, ces saisonniers exercent de petits boulots. Ils sont le plus souvent engagés dans des activités libérales qui offrent plus de flexibilité dans la gestion du temps. C’est surtout une période propice pour les agences de voyage. Les départs s’enregistrent dès qu’un minibus est chargé. Le chiffre d'affaires réalisé durant cette période est l’un des plus importants de toute l’année.

«Dès qu'il y a les premières pluies, on constate un engouement extraordinaire au niveau de l'autogare. Les passagers viennent massivement, la plupart rejoignent la brousse pour travailler dans les champs. Avant, à peine deux bus quittaient la gare par jour, mais maintenant, nous enregistrons en moyen 5 bus chaque jour, avec 16 personnes par bus», déclare Issifou Mahamane, chef de ligne.

Par Aboubacar Sarki (Niamey, correspondance)
Le 22/08/2022 à 09h39