- Trois décennies de guerre civile -
Ancienne colonie portugaise, l'Angola obtient l'indépendance en 1975 après une guerre de libération engagée en 1961. Une guerre civile oppose déjà trois mouvements de guérilla, le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA, pro-soviétique) du président Agostinho Neto, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (Unita) et le Front national de libération de l'Angola (FNLA), pro-occidentaux.
Interrompue en 1991 par le Traité de Bicesse (Portugal), la guerre reprend fin 1992. Malgré la signature d'accords de paix en 1994, le conflit se poursuit.
En 2002, après la mort du chef historique de l'Unita, Jonas Savimbi, l'armée et l'Unita signent un cessez-le-feu.
- Du règne de dos Santos à la lutte anti-corruption -
Arrivé au pouvoir à la mort du président Neto, en 1979, José Eduardo dos Santos règne sans partage sur le pays pendant 38 ans, réprimant les contestations.
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Ses adversaires lui reprochent d'avoir mis l'Etat et l'économie en coupe réglée, offrant à sa famille et ses proches des postes clés.
Son successeur Joao Lourenço, élu en 2017, lance une campagne de lutte contre la corruption pour récupérer des milliards soupçonnés avoir été détournés sous la présidence de dos Santos.
L'actuel chef de l'Etat a limogé les proches que dos Santos avait placés, notamment sa fille Isabel, première femme milliardaire d'Afrique, accusée de corruption par la justice et par les "Luanda Leaks".
Le fils de l'ancien président, Jose Filomeno, a été condamné en 2020 à cinq ans de prison pour avoir détourné de l'argent du fonds souverain de l'Angola, qu'il a supervisé jusqu'en 2018.
Le gouvernement a indiqué avoir recouvré près de dix milliards d'euros de biens publics détournés dans des affaires de corruption.
Dos Santos est décédé le 8 juillet 2022.
- Pétrole et diamants -
L'Angola est le deuxième exportateur de pétrole d'Afrique subsaharienne, mais il ne produit qu'environ 20% des produits raffinés dont il a besoin.
L'or noir représente près de 95% de ses exportations (Banque mondiale).
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Pendant la décennie qui a suivi la guerre civile, l'Angola a affiché une croissance à deux chiffres grâce à la manne pétrolière, mais la dégringolade des cours en 2014 a fait exploser ce modèle, entraînant plusieurs années de récession.
Pour relancer l'économie, l'actuel président a lancé un plan de diversification afin de sortir du tout-pétrole et lancé des privatisations.
L'Angola est également l'un des principaux producteurs mondiaux de diamants.
Malgré ses richesses, près de la moitié de la population vivait avec moins de 1,9 dollar par jour en 2020 (Banque mondiale).
- Enclave de Cabinda -
Situé en Afrique australe, sur la côte atlantique, l'Angola, qui totalise 33 millions d'habitants sur une superficie de 1.246.700 km2, est limitrophe du Congo, de la République démocratique du Congo (RDC), de la Zambie et de la Namibie.
L'enclave de Cabinda, née du partage colonial de l'Afrique, est un confetti coincé entre les deux Congo, tombé sous la souveraineté de l'Angola à son indépendance en 1975. Elle est minée depuis par des revendications séparatistes.
L'enclave fournit 60% du pétrole angolais.
Le pays est confronté à une grave sécheresse.
- Bonga, auteur de "Sodade" et près de 40 albums -
Le chanteur angolais Bonga, qui a vécu essentiellement en exil, est notamment l'auteur, en 1974, de "Sodade", titre immortalisé ensuite par la chanteuse cap-verdienne Cesaria Evora.
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Ce défenseur du semba - l'ancêtre de la samba brésilienne - mais aussi du rebita, du lamento ou du batuque, a publié près de 40 albums.
Il a également été footballeur du Benfica de Lisbonne et recordman du 400 mètres au Portugal.
L'Angola est aussi le berceau du Kizomba ("fête" en langue kimbundu"), une danse de couple sensuelle qui a connu un engouement mondial.