Nigeria: deux morts dans l'effondrement d'un immeuble à Lagos

Des équipes de secours sur le site de l'effondrement d'un immeuble inachevé, le 4 septembre 2022 à Lagos, au Nigeria.

Des équipes de secours sur le site de l'effondrement d'un immeuble inachevé, le 4 septembre 2022 à Lagos, au Nigeria.. Benson Ibeabuchi/AFP

Le 04/09/2022 à 09h47

Au moins deux personnes sont mortes et d'autres étaient piégées dans l'effondrement dimanche d'un immeuble inachevé de sept étages à Lagos, la capitale commerciale du Nigeria, ont annoncé les services de secours.

L'effondrement de bâtiments est une tragédie fréquente au Nigeria, pays le plus peuplé d'Afrique, où des millions de personnes vivent dans des immeubles délabrés et où la législation concernant la construction est régulièrement bafouée.

Le bâtiment de sept étages s'est effondré dans une zone commerciale de Lagos, la structure étant presque complètement aplatie, selon des photos publiées par des responsables des secours.

Deux corps ont été retrouvés sur les lieux, a déclaré à l'AFP Ibrahim Farinloye, de l'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA).

Au moins quatre autres personnes seraient piégées dans les ruines du bâtiment et les opérations de secours se poursuivent, ont indiqué les autorités locales de secours.

Aucune explication n'a été fournie sur les causes de cet effondrement.

Depuis 2005, au moins 152 immeubles se sont effondrés à Lagos, selon des données collectées par le chercheur nigérian Olasunkanmi Habeeb Okunola, de l'université sud-africaine de Witwatersrand.

En 2014, l'effondrement d'une église dans la mégalopole, qui avait coûté la vie à plus d'une centaine de personnes, avait particulièrement ému au Nigeria.

Le président nigérian Muhammadu Buhari a appelé à l'amélioration des normes de construction, qualifiant la fréquence des effondrements de bâtiments de "de plus en plus embarrassante".

La mauvaise exécution, les matériaux de mauvaise qualité et la corruption pour contourner la surveillance officielle sont souvent évoqués pour expliquer ces catastrophes.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 04/09/2022 à 09h47