"La flambée des taux de meurtres, d'extorsions et d'enlèvements est l'un des signes que la criminalité constitue une menace existentielle pour l'Afrique du Sud", a souligné le groupe basé à Genève.
Il a précisé que "le taux de meurtres a augmenté de 38% depuis 2010, le nombre d'enlèvements contre rançon a quadruplé, alors que le vol d'infrastructures comme les câbles électriques en cuivre, a un impact annuel de 187 milliards de rands (10,6 milliards de dollars)".
Le directeur du groupe, Mark Shaw, a affirmé dans la préface de ce rapport de 206 pages, que "le crime organisé constitue ainsi une menace existentielle pour les institutions démocratiques, l'économie et le peuple sud-africains".
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"Il se cache souvent derrière de nombreux incidents criminels apparemment non liés que nous voyons se produire chaque jour en Afrique du Sud", a-t-il signalé, notant que l'État peine à contenir les activités criminelles.
Cette situation trouve ses origines profondes dans le régime de l'apartheid, qui a négligé les institutions dans les régions les plus pauvres du pays, autrefois non blanches, a expliqué Shaw.
Il a précisé que cet héritage a été "exacerbé par l'affaiblissement des institutions de l'État au cours des neuf années sous l'ancien Président Jacob Zuma, que son parti a évincé en 2018".
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"Les nominations politiques à des postes clés dans des entreprises d'État ont entraîné la création de réseaux de favoritisme, qui à leur tour ont contribué à faciliter la corruption à grande échelle et ont permis au crime organisé de s'assurer une présence sans précédent dans l'appareil d'État", a-t-il soutenu.
Selon le rapport, le crime organisé en Afrique du Sud va du trafic d'héroïne et de cocaïne au trafic d'êtres humains, en passant par le braconnage de rhinocéros au pillage et au sabotage des sociétés d'électricité, d'eau et de transport de l'État.
"Si rien n'est fait, le crime organisé continuera de porter gravement atteinte à la réputation et au développement de l'Afrique du Sud", conclu le document.