En s’adjugeant la troisième place au dernier championnat d’Afrique de volley-ball masculin au Caire, la sélection du Cameroun a décroché plus qu’un lot de consolation.
Vainqueur de l’Algérie par trois sets à un, le Cameroun décroche en effet la dernière place qualificative pour les championnats du monde de la discipline, une compétition co-organisée en 2018 par la Bulgarie et l’Italie. La Tunisie (championne d’Afrique) et l’Egypte (vice-championne) seront les autres représentants du continent africain lors de ce tournoi majeur.
Pour le volley-ball camerounais, il s’agit d’une autre bonne nouvelle, après le sacre continental et la qualification de la sélection féminine pour les Mondiaux également. C’est la confirmation de la nouvelle envergure prise par le volley-ball dans le pays de Roger Milla et Samuel Eto’o, traditionnellement acquis au football et à la sélection nationale, les Lions indomptables. «Le public camerounais a découvert le volleyball. On avait besoin de visibilité et la première passe par le public. J’ose croire qu’il y aura de plus en plus de jeunes qui vont s’inscrire dans les écoles de volleyball», confie Jean René Akono, sélectionneur national sur le sujet.
Lire aussi : Cameroun: championnes d'Afrique, les volleyeuses entrent dans la cour des grandes
A la fédération camerounaise de volley-ball (FECAVOLLEY), on met cette réussite sur le compte du programme de «Refondation» de la discipline initié depuis 2012. Les programmes de formation chez les jeunes se sont multipliés à travers le pays et la fédération a même initié, depuis, un championnat national dans les catégories jeunes. «Pour développer la discipline, il faut commencer par la base», pense Julien Serges Abouem, président de la FECAVOLLEY.
Les résultats positifs engrangés récemment avec les sélections viennent valider ce virage entamé par l’instance fédérale, qui espère à présent la même réussite dans les compétitions continentales de clubs. Au plan marketing, les sponsors semblent adhérer à la nouvelle donne du volley-ball. La discipline est en effet l’une des rares, hormis le football, à disposer de sponsors pour ses compétitions domestiques et les sélections et à parvenir à un certain autofinancement.