Il n’y aura pas de Tour cycliste du Cameroun cette année, pour la première fois après 14 ans de programmation sans interruption. La compétition internationale, étape majeure du calendrier sportif du pays, a été purement et simplement annulée par les organisateurs qui, plus est, à la veille du début de la compétition.
Des délégations de pays africains devant y participer avaient déjà pris leurs quartiers au Cameroun. Entre autres, celles du Rwanda et de l’Algérie. Le commissaire de l’Union cycliste internationale (UCI), Franco Fernandes Isabel Maria, et le contrôleur antidopage étaient aussi déjà présents. Certains ont même été priés de libérer les chambres d’hôtel déjà occupées, pour éviter des frais supplémentaires.
Dépité, le président de la Fédération camerounaise de cyclisme, Honoré Yossi, a officialisé la nouvelle ce vendredi 9 mars 2018 sur les antennes de la radio nationale. Principale raison évoquée: le non-déblocage des fonds nécessaires à l’organisation de la compétition par la tutelle ministérielle.
La Fédération, de son côté, n’a pu trouver de financements (environ 400 millions de francs CFA) pour préfinancer ladite compétition. Avec cet important accroc qui ternit l’image du Cameroun, le pays s’expose à des sanctions de la part de l’UCI. En effet, le Tour du Cameroun fait partie du circuit UCI-Africa Tour.
Outre de lourdes amendes, les coureurs du pays pourraient être aussi privés de compétitions majeures au plan international. Huit étapes étaient prévues à travers le pays et douze équipes attendues pour cette édition, dont cinq équipes africaines: les sélections nationales du Congo, du Gabon, de la République démocratique du Congo (RDC), de la Côte d’Ivoire, du Rwanda et Sovacatura Four Ever d’Algérie. En Europe, Martigues Sport Cyclisme et Club de la Défense (France), Global Cycling (Hollande) et Dukla Banska Bystrica (Slovaquie) devaient compléter les effectifs estimés à environ 70 coureurs.