On n'a pas fini de parler du retrait de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun par une décision du Comité exécutif de la Confédération africaine de football (CAF).
A l'issue d'une réunion de son bureau exécutif ce 27 décembre 2018 à Yaoundé, la capitale, l'Association des clubs de football amateur du Cameroun (ACFAC) a confirmé l'introduction d'un recours auprès du Tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne en Suisse, afin de contester les décisions du Comité exécutif de la CAF du 20 juillet 2017 (passage de 16 à 24 équipes participantes à la phase finale de la CAN) et du 30 novembre 2018 (retrait de l'organisation de la CAN 2019 au Cameroun).
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«Cette initiative vise uniquement à permettre au Cameroun de récupérer l'organisation de la CAN 2019 avec, en cas de besoin, un calendrier exceptionnellement aménagé, dans la mesure où, pendant deux ans, la CAF a empêché la FECAFOOT de fonctionner normalement en maintenant à sa tête un exécutif sans mandat, afin de modifier de manière arbitraire et unilatérale le nombre d'équipes participantes à la CAN 2019, avec toutes les conséquences engendrées sur les plans infrastructurel et organisationnel», indique l' ACFAC dans un communiqué.
Une décision prise notamment compte tenu du «désarroi ressenti et exprimé par l'immense majorité des Camerounais qui se sont sentis humiliés par la décision de la CAF de retirer, sans préavis au Cameroun, l'organisation de la CAN 2019».
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Mais aussi à cause de l'impact négatif prévisible de cette décision sur les indicateurs macro-économiques du pays pour les années à venir. Et ce, d'autant plus que selon l'association, la CAF a confirmé qu'aucune décision n'a été prise concernant l'attribution de la CAN 2021 au Cameroun, qui dépend en grande partie de la Côte d'Ivoire, pays qui a également introduit un recours au TAS pour contester la proposition faite au Cameroun par la Confédération africaine.
«La décision de retirer la CAN 2019 au Cameroun s'est appuyée sur les dispositions d'un accord inexistant, dans la mesure où la CAF n'a jamais signé l'accord-cadre qu'elle a elle-même élaborée et transmis à la FECAFOOT, qui l'avait pourtant signé depuis le 20 septembre 2017», argumente également l'ACFAC. D'où la confirmation de l'appel déposé le 7 décembre 2018 auprès du TAS.