Le chef de l’Etat s’est publiquement exprimé, le 31 décembre 2018, lors de son discours à la nation camerounaise, sur le retrait de l’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN 2019) au Cameroun. Une décision prise par la Confédération africaine de football (CAF) à l’issue de son comité exécutif le 30 novembre dernier à Accra, au Ghana.
«Comme vous le savez, notre pays était engagé à accueillir le grand rendez-vous du football africain en 2019. La Confédération africaine de football, au regard de certaines données, a pensé qu’il fallait procéder à un glissement de date. Nous en avons pris acte», a déclaré Paul Biya dans son discours de fin d’année, lundi dernier.
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Toutefois, «tous les investissements liés à l’organisation de la CAN seront réalisés», assure le président de la République, qui s’était auraparavant «engagé» à ce que la CAN 2019 se tienne au Cameroun et à date. Ce dernier demande aux Camerounais de «rester mobilisés afin qu’à terme, la modernisation de nos infrastructures routières, ferroviaires, hospitalières et sportives liées à ce grand événement, se concrétise [car] notre pays le mérite bien».
La CAF a décidé de retirer l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun après avoir «constaté que toutes les conditions de conformité n’ont pas été respectées, analysé et évalué l’écart existant entre les exigences et obligations du cahier des charges de la CAN et la réalité du terrain, constaté de visu l’état des différents chantiers ouverts, estimé qu’un évènement de la dimension d’une CAN exige une organisation irréprochable, après avoir enfin considéré qu’un simple report n’est pas envisageable en raison des impératifs de contrats engageant la CAF dans le maintien de ses dates».
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Mais compte tenu de «l'engagement» et «la volonté réelle pour cette CAN» du chef de l’Etat, le président de la CAF, Ahmad Ahmad, a annoncé le 3 décembre dernier que la Confédération africaine a proposé au Cameroun d'accueillir l'édition de 2021 à la place de la Côte d'Ivoire, et de procéder à un glissement des dates des prochaines organisations. Une proposition acceptée par le Cameroun, mais pas par la Côte d'Ivoire qui a porté l'affaire devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).