Football: la CAF réfléchit à des «scénarios alternatifs» pour la tenue de la CAN

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Le 24/06/2020 à 12h58, mis à jour le 25/06/2020 à 13h13

Dans une interview accordée à une radio locale, Abdelmounaim Bah a évoqué le devenir de la Coupe d'Afrique des Nations (CAN 2021) que doit organiser le Cameroun, alors que le pays fait toujours face, comme le reste du monde, à la pandémie de Covid-19.

La pandémie de coronavirus (Covid-19) qui sévit dans le monde a entraîné de nombreux bouleversements dans le milieu sportif, notamment pour ce qui est des compétitions de football.

Et, la Confédération africaine de football ( CAF), contrainte de reporter certaines compétitions, dont le Championnat d'Afrique des nations (CHAN) 2020 qui devait avoir lieu courant avril au Cameroun, fait également face à un sacré casse-tête au sujet de la Coupe d'Afrique des nations (CAN) 2021, prévue du 9 janvier au 6 février 2021, toujours au Cameroun.

En effet, si le débat est clos pour ce qui est du pays organisateur, il n'en est pas de même pour ce qui est de savoir quand la compétition aura lieu. «Le report de la CAN n’aurait pas été à l’ordre du jour il y a un mois. Aujourd’hui, plus la crise dure, plus c’est un scénario qui devient probable. C’est un scénario sur lequel on réfléchit sérieusement même si, pour l’instant, le scénario privilégié est de maintenir la CAN en janvier», déclare le secrétaire général de la CAF, Abdelmounaim Bah, sur les ondes de Radio Sport Info (RSI), une station camerounaise.

La cause de cette indécision provient du calendrier «compliqué» à mettre en œuvre, alors que la CAF espère reprendre bientôt les compétitions. Du reste à ce sujet, l’institution a publié récemment des directives pour la reprise du football. Déjà, il faudrait programmer la suite des éliminatoires de la CAN 2021, dont seules deux journées ont été disputées. Les fenêtres internationales prévues en mars et en juin ayant été annulées à cause du coronavirus.

«Pour les fenêtres internationales du mois d'octobre et de novembre, nous espérons pouvoir jouer (…) Il nous reste encore quatre journées à jouer. Potentiellement, nous pouvons jouer deux journées sur la fenêtre d’octobre et deux journées sur la fenêtre de novembre. Mais là aussi, nous sommes vigilants. Il est difficile pour nous de planifier aujourd'hui, car nous n'avons pas encore atteint le pic (de l'épidémie) dans la majorité de nos pays africains», affirme Abdelmounaim Bah. Le secrétaire général précise que «dans le cas où ce ne serait pas possible, il faudra réfléchir à des alternatives».

En cas de report, quelle serait la période la plus appropriée? En juin 2021, l'Euro et la Copa America sont déjà programmés après les reports des éditions de cette année. Durant la même période, en 2022, c'est le nouveau format du Mondial des clubs mis en place par la FIFA qui mobilisera l'attention et les joueurs.

Difficile également de ramener la CAN 2021 en juin, du fait des conditions climatiques compliquées au Cameroun à ce moment-là. «Si nous devions envisager un report de la CAN, peut-être que la période la plus propice serait janvier 2022. Pour l'instant, ce ne sont que des scénarios sur lesquels nous travaillons», avance prudemment Abdelmounaim Bah.

«Aujourd'hui, nous avons beaucoup d'incertitudes qui ne sont pas liées au Cameroun. Nous avons toutes les garanties qui nous permettent d'affirmer que le Cameroun est prêt à accueillir ces compétitions de la CAF, que sont le CHAN et la CAN. Même s'il est difficile de s'engager sur une date, nous pouvons affirmer sans risque en revanche que ces compétitions auront lieu au Cameroun», précise le Marocain. Les dates précises dépendront de l'évolution de la pandémie de Covid-19.

Dans le même temps, sur place au Cameroun, le ministre en charge des Sports, Narcisse Mouelle Kombi, se trouve à Garoua, dans la région du Nord, pour l'évaluation de l'état d'avancement des chantiers dans cette ville qui doit accueillir une des poules de la CAN 2021.

«Nous sommes satisfaits de la réalisation d’un certain nombre d’infrastructures hôtelières, routières, sportives et aussi en matière de santé (…) A travers les stades que nous avons visités et plus particulièrement le complexe de Roumde Adjia, nous avons également une meilleure attractivité, une meilleure compétitivité internationale de la ville en tant que site d’accueil de compétition sportive internationale. Bien sûr, il reste encore à faire, notamment en ce qui concerne certains terrains d’entraînement», a déclaré le ministre.

Par Patricia Ngo Ngouem (Yaounde, correspondance)
Le 24/06/2020 à 12h58, mis à jour le 25/06/2020 à 13h13