Battu sur décision en janvier 2018 lors de leur premier affrontement, Ngannou n'a pas manqué sa deuxième chance face à un adversaire qui n'a jamais existé dans ce combat, disputé à huis clos à Las Vegas.
Dès la première reprise, il a dû encaisser un gros crochet du droit à la tempe gauche, une série de coups rapprochés du gauche après que son adversaire a réussi se sortir d'une tentative prise au sol, et un coup de pied à la tempe droite.
En regagnant son coin, un mélange d'incompréhension et de colère l'a accompagné. Le pire l'attendait pourtant.
Patient, mais contraint d'aller de l'avant pour compenser une allonge moins grande, Ngannou a vu que son adversaire n'était pas au mieux et a trouvé la faille, d'un enchaînement droite-gauche pleine face qui a fait rebondir Miocic sur le grillage. Sur quoi, il lui a asséné une série de coups de près, avant de l'achever en contre d'un gros jab du gauche.
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Tombé à la renverse, en se pliant le genou gauche, l'Américain en sang a été sauvé d'une punition plus sévère par l'arbitre, qui a arrêté les frais au bout de 52 secondes dans cette deuxième reprise, pendant que Ngannou exultait.
"Je trouve difficilement les mots, je m'étais fait cette promesse de gagner. Accomplir cela, alors que personne ne pensait que je pouvais le faire est un sentiment si puissant. Donner tort à ceux qui doutaient de moi me donne une immense satisfaction", a-t-il commenté après coup.
Âgé de 34 ans, il compte désormais 16 victoires contre 3 défaites dans l'Ultimate Fighting Championship (UFC), dont il est désormais l'homme à battre dans cette catégorie.
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Quel parcours du combattant pour ce colosse (1,93 m, 113 kg) qui a quitté son Cameroun natal en 2013 pour Paris, où il a un temps dormi dans la rue.
"C'est l'histoire d'un jeune qui n'a pas eu beaucoup de chance dans la vie mais qui ne s'est pas résigné, qui s'est permis de rêver. Je combats contre un sort qui m'était destiné, une situation à laquelle j'étais condamné", racontait-il à l'AFP, en 2018 avant son premier duel avec Miocic.