Pendant ces six jours, 5.728 soldats - 2.050 du Burkina Faso, 800 de Côte d’Ivoire, 1.851 du Ghana et 969 du Togo - "ont été déployés sur le terrain de part et d’autre des frontières avec 881 engins roulants et six vecteurs aériens pour une opération conjointe" antijiahidiste baptisée "Goundalgou 4", a declaré le ministre lors d’une conférence de presse.
"Cette mutualisation des effectifs et des moyens a permis à nos forces de défense et de sécurité de mener plusieurs opérations de patrouille, de procéder à des bouclages de zones suivis de fouilles, des vérifications d'identité et de détruire des bases de groupes armés terroristes", a-t-il dit.
Selon lui, l'opération a permis "d'interpeller 300 suspects dont plusieurs étaient recherchés, de saisir 53 armes à feu, d’importantes quantités de munitions" et "144 véhicules et cyclomoteurs", ainsi qu'une "importante quantité de stupéfiant", sur l’ensemble des quatre pays, a-t-il détaillé.
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Sur le territoire burkinabé, "cette opération a permis de détruire cinq bases terroristes, d'interpeller 41 suspects" et "une trentaine de terroristes (ont été) neutralisés lors d'affrontements avec des unités dans les forêts du sud-ouest et des cascades", des zones frontalières de la Côte d’Ivoire, Selon Koné.
"Le climat d'insécurité entretenu par la criminalité transnationale, les trafics de tous genres, les vols à main armés, les enlèvements et les assassinats ont justifié la conduite de cette opération conjointe multilatérale", a-t-il justifié.
Entre 2018 et 2019, trois autres opérations avaient eu lieu entre le Burkina Faso et ces pays, mais de manière bilatérale, notamment "dans les zones qui font face à l'émergence des groupes armés terroristes tel que Boko Haram, le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM), l'Etat islamique au grand Sahara (EIGS)", a rappelé Maxime Koné.
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Pays pauvre d’Afrique de l’ouest, le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus régulières et meurtrières.
Le 21 novembre, au moins neuf gendarmes et une "dizaine de civils" ont été tués à Foubé (nord) lors d'une attaque attribuée à des jihadistes.
Le 14 novembre, ce sont au moins 57 personnes, dont 53 gendarmes, qui avaient été massacrés dans un assaut contre un détachement de gendarmerie à Inata, toujours dans le nord.