Mali-Côte d'Ivoire: réactions des Maliens suite à l'arrestation de 49 militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako

VidéoL'arrestation d'une cinquantaine de militaires ivoiriens par les autorités maliennes à l'aéroport de Bamako continue de susciter de vives réactions dans les deux pays. Voici les réactions des Bamakois sur ces arrestations qui suscitent de nombreuses questions.

Le 14/07/2022 à 14h42, mis à jour le 14/07/2022 à 14h43

Le 10 juillet 2022, le gouvernement malien a annoncé que deux aéronefs en provenance de la Côte d’Ivoire, transportant 49 militaires ivoiriens avec leurs armements et munitions, ainsi que d’autres équipements militaires, ont atterri à l’Aéroport international Modibo Keïta sans les autorisations nécessaires. Dès leur descente d’avion, ces militaires ont été interpellés par les forces de défense et de sécurité maliennes, suscitant diverses réactions au Mali et en Côte d'Ivoire.

Suite à cet événement, Le360 Afrique a fait réagir certains Maliens, précisément à Bamako. Globalement, les personnes interrogées ont des visions différentes de cette situation qui risque d'envenimer encore plus les relations entre le Mali et la Côte d'Ivoire, lesquelles sont tendues depuis l'adoption des sanctions économiques contre le Mali par les pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).

Ainsi, pour certains Maliens, les autorités doivent gérer la situation avec diplomatie. Ils estiment que cet acte est une provocation et que le Mali ne doit pas tomber dans cette provocation. Le Mali devrait gérer le cas des militaires ivoiriens comme il l'a fait avec les militaires danois. En clair, les autorités maliennes devraient les confiner et leur demander de retourner en Côte d’Ivoire.

Dans le même ordre d’idées, d’autres ne souhaitent pas un autre incident diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le Mali après l’embargo qui vient d'être levé.

Un autre groupe ne partage, cependant, pas cette idée. Pour ces personnes, il y a eu manque de diplomatie de la part de la Côte d’Ivoire, et au regard de la situation sécuritaire que traverse le Mali, les autorités ivoiriennes ne devaient pas prendre une telle décision sans l’aval des autorités maliennes.

Par Diemba Moussa Konaté (Bamako, correspondance)
Le 14/07/2022 à 14h42, mis à jour le 14/07/2022 à 14h43