"C'est une prise d'otage qui ne restera pas sans conséquence. Notre position est claire: ce marché est inacceptable", a affirmé dimanche cette source à l'AFP.
"Nous privilégions toujours la solution diplomatique. Il faut éviter la politique du pire", a toutefois ajouté cette source qui espère que la junte malienne "reviendra sur sa position".
Un sommet extraordinaire de la Communauté des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao) doit se tenir la semaine prochaine à New York en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, selon cette même source, et devrait évoquer le sujet.
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Le 10 juillet, 49 soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, qualifiés de "mercenaires", puis inculpés mi-août de "tentative d'atteinte à la sûreté extérieure de l'Etat" et formellement écroués. Abidjan assure que ces soldats étaient en mission pour l'ONU et exige leur libération.
Le week-end dernier, trois femmes soldats sur les 49 avaient été libérées, "un geste humanitaire" du Mali qualifié alors de "bon signe" par Abidjan.
Mais vendredi, le chef de la junte au pouvoir à Bamako, le colonel Assimi Goïta, a parlé de nécessaire "contrepartie", confirmant des informations selon lesquelles l'extradition de personnalités maliennes faisait partie de la discussion sur le sort des soldats ivoiriens.
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Au "moment où la Côte d’Ivoire demande la libération de ses soldats, (elle) continue de servir d’asile politique pour certaines personnalités maliennes faisant l’objet de mandats d’arrêt internationaux émis par la justice", a dit le colonel Goïta.
Il fait notamment allusion à Karim Keïta, le fils de l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta renversé par les colonels en 2020, et de Tiéman Hubert Coulibaly, ministre de la Défense et des Affaires étrangères sous M. Keïta.
Plusieurs médiations sont en cours pour obtenir la libération des 46 soldats toujours prisonniers, dont celle du président togolais Faure Gnassingbé et de leaders religieux maliens.