Spécialité culinaire de certains peuples lagunaires du Sud de la Côte d'Ivoire, traditionnellement produite par les femmes, qui se constituent à cet effet en équipes dans les villages et quartiers, l’attiéké, consommé dans tout le pays, a franchi les frontières ivoiriennes et africaines.
Bien que sa production reste encore à l’étape artisanale, l’attiéké s’exporte de plus en plus vers tous les autres pays du monde. Son succès a poussé les Chinois à l’adopter et devient ainsi le premier producteur mondial de l’attiéké.
Toutefois, le savoir-faire des Ivoiriens fait la différence avec les autres produits fabriqués un peu partout dans le monde.
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Encore produit de manière artisanale, le manioc est épluché, broyé et mélangé à une petite quantité de manioc auparavant fermenté, puis la pâte ainsi obtenue est mise à nouveau à fermenter pendant un à deux jours. Au bout du temps de fermentation qui aura permis d'éliminer en grande partie l'acide cyanhydrique que contient naturellement le manioc, la pâte est essorée, tamisée, séchée et vannée, puis mise à cuire à la vapeur. Après quelques minutes de cuisson, l'attiéké est prêt à être consommé.
Cette semoule obtenue se consomme sous plusieurs déclinaisons dont la plus célèbre est l’attiéké-poisson frit ou encore poisson grillé et bien d’autres sans oublier le célèbre «attiéké Garba» ou «Garba» qui reste la plus prisée.
L’attiéké est un couscous traditionnel qui se consomme avec plusieurs accompagnements à toutes les occasions: mariages, diners-gala, fêtes traditionnelles, etc.
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Chaque midi, les lieux de vente et les garbadrom sont pris d’assaut par les consommateurs qui ne manquent pas de faire l'éloge et de vanter les bienfaits de l’attiéké.
En Côte d’Ivoire, son industrialisation reste encore très timide à cause du coût excessif d’acquisition du matériel de production moderne.
Et en raison de sa notoriété, la production de cette denrée tend à se développer de manière significative hors de la Côte d’Ivoire et tend à être commercialisée sous la même appelation par d’autres pays qui ne respectent pas tout le processus de production.
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Aujourd'hui, plusieurs produits sont commercialisés en France, aux Etats-Unis et dans de nombreux autres pays sous l'appelation "attiéké" alors qu'ils ne respectent pas le processus de production.
Et c'est pour protéger ce savoir-faire ivoirien que l’appellation «attiéké» a fait l’objet d’un dépôt auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) sous la forme d’une indication géographique protégée, selon les autorités ivoiriennes.