Le FMI satisfait des «solides résultats économiques»

Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint du FMI, reçu en audience par le président Alassane Ouattara.

Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint du FMI, reçu en audience par le président Alassane Ouattara.. DR

Le 01/03/2016 à 00h37

Au terme d’une visite à Abidjan qui s’est tenue les 25 et 26 février, le directeur général adjoint du FMI a exprimé sa satisfaction au regard des résultats enregistrés par le pays durant ces quatre dernières années.


«J’ai félicité le président Ouattara pour sa vision de l’économie ivoirienne et les solides résultats économiques qu’elle a engendrés dans une conjoncture mondiale en berne», a souligné Mitsuhiro Furusawa, Directeur général adjoint du FMI, dans sa déclaration de fin de mission.La Côte d’Ivoire a enregistré en moyenne 9% de croissance ces trois dernières années, a rappelé Mitsuhiro Furusawa. Une embellie qui devrait se poursuivre en 2016, avec une croissance de 9,8% selon les projections du gouvernement.Au nombre des points de satisfaction, les réformes du secteur financier avec la restructuration des banques publiques en difficulté, ou encore des mesures facilitant l’accès des petites et moyennes entreprises au crédit.

L'adjoint de Christine Lagarde a également salué la hausse des dépenses pro-pauvres et les réformes qui ont permis d’accroître les revenus des planteurs de café et de cacao, les principales spéculations agricoles du pays. Cette politique a contribué au recul du taux de pauvreté, qui est passé de 51% en 2011 à 46% en 2015, selon les chiffres officiels.Toutefois, «bien que la pauvreté, l’inégalité et le chômage soient en recul, comme en témoigne une récente enquête auprès des ménages, ils demeurent élevés et des disparités régionales subsistent.», a-t-il tempéré.Pour Mitsuhiro Furusawa, le pays doit amorcer de nouvelles approches : «Nous avons discuté des moyens de soutenir les progrès économiques tout en renforçant la transition vers un modèle plus inclusif». Ainsi «pour maintenir le cap de cette dynamique, il faudra passer à un modèle davantage tiré par le secteur privé tout en menant des réformes destinées à améliorer le climat des affaires».Une voie explorée par le gouvernement qui entend porter la part des investissements privés dans les investissements totaux à 70% en 2020 contre 61,9% en 2014, avec des mesures visant assainir l’environnement des affaires.Classé 142ème pays lors du dernier classement du Doing Business de la Banque mondiale, le pays envisage de figurer parmi les 50 premières nations au monde offrant les meilleurs conditions de développement du secteur privé d’ici 2020.Mitsuhiro Furusawa s’est réjoui d’une visite «extrêmement fructueuse et enrichissante», assurant la Côte d’Ivoire du soutien de l’institution financière.

Par Georges Moihet (Abidjan, correspondance)
Le 01/03/2016 à 00h37