Troisième établissement bancaire de la place abidjanaise, la SIB va rejoindre les deux leaders du marché bancaire ivoirien à la BRVM. L’introduction en bourse, programmée pour ce 27 octobre, fait suite à l’offre publique de vente (OPV) de 2 millions d’actions SIB, soit 20% du capital, le 18 juillet. Une opération plébiscitée par le marché qui s’était accaparé de l’ensemble des titres en l’espace d’une journée.
Cette autre étape qui se fait conformément à l’engagement pris un an plus tôt, en juin 2015, lors du rachat de 39% d’actions supplémentaires appartenant à l’Etat ivoirien, viendra contribuer à l’animation du marché sous-régional. Ainsi, selon certaines sources, ce sont entre 10 et 20% des actions qui ont fait l’objet de l’OPV qui seront placés en bourse.
Le premier cours de négociation, indique-t-on, sera déterminé par la confrontation des ordres d’achat et de vente avec un cours de référence fixé à 14.000 FCFA (21,3 euros), soit le prix fixé lors de l’OPV.
Avec un bond exceptionnel de son bénéfice net, fin 2015, de 75% à 15 milliards FCFA, soit 22,8 millions d’euros, l’établissement présente un bon profil pour attiser les ardeurs des investisseurs. Sur les trois dernières années, «le retour sur investissement est en moyenne de 30%», avait confié à la presse Daouda Coulibaly lors de l’OPV en juillet dernier. «Nous visons un retour sur investissement de 20% d’ici 2020, ce qui reste tout de même exceptionnel sur le marché régional» avec «un résultat net prévu pour s’établir à 24 milliards FCFA», soit 36,59 millions d’euros à cette échéance, avait-t-il alors détaillé.
De 54 agences fin 2015, la SIB compte passer à près d’une centaine les cinq prochaines années et compte bien «disputer le leadership du marché».
A noter que le groupe Attijariwafa Bank (et sa filiale locale Attijari Ivoire Holding Offshore) détiennent 75% du capital, contre 5% pour l’Etat ivoirien, 3% pour le personnel et 17% pour divers actionnaires.