La surenchère refait surface sur le marché ivoirien du ciment. Alors que les opérateurs du secteur soutiennent un excédent de capacité de production, les prix sur le marché connaissent une hausse de 20 à 30% selon les régions du pays. Un état de fait que le gouvernement a décidé de corriger avec une mesure-choc d’importation de 150.000 tonnes de ciment sur les trois prochains mois.
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La raison de cette hausse porte essentiellement sur les difficultés d’approvisionnement du marché du fait de plusieurs facteurs sur la période de forte demande allant d’octobre à mars. Une période de sécheresse qui donne lieu à la multiplication des investissements dans le BTP. Cette période coïncide avec la campagne de commercialisation du cacao, du café et de l’anacarde. Or, celle-ci mobilise une partie de la flotte de camions de transport disponibles sur le marché provoquant un ralentissement de l’approvisionnement en ciment. Des commerçants véreux profitent de la situation.
S’y ajoute le fait que le port d’Abidjan connaît actuellement des travaux de voiries qui ralentissent l’approvisionnement en amont des usines en clinker et en aval l'approvisionnement des camions de transport.
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Cette situation de pénurie ne devrait pas durer sachant que le secteur du ciment est en pleine expansion. LafargeHolcim Maroc Afrique prévoit la mise en service d’un nouveau broyeur d’une capacité de 1 million de tonnes dans le courant du mois de mai, il en est de même pour Cimaf qui finalise son usine d’une capacité d’un million de tonnes. Voilà qui, ajouté à la fin des travaux dans le port d’Abidjan, devrait mettre un terme à cette crise récurrente.
La quantité de ciment à importer se fera uniquement par le biais des industriels du ciment déjà installés sur le territoire ivoirien. En plus, ces importations seront limitées à la période allant d’avril à fin juin.