Christophe Yapi, le patron de Monhevea.com, fait à nouveau parler de lui. Après avoir dénoncé l’intervention de l’Etat dans le secteur et défendu la viabilité du système qu’il a introduit dans le pays, ce dernier annonce avoir pris contact, via son cabinet d'avocats parisien Abitbol associés, avec le cabinet du doyen des juges d’instruction du tribunal d’Abidjan.
L’objectif, souligne-t-il, est d’entamer des négociations avec des «propositions fermes» portant notamment sur le remboursement des capitaux investis ainsi que des rendements promis «avec un échéancier précis».
Sous le coup d’un mandat d’arrêt international lancé par les autorités ivoiriennes, l’homme en fuite, semble sûr de son fait au point de tenter d’obtenir un délai de grâce alors que selon les autorités, il aurait transféré des milliards de francs CFA sur des comptes à l’extérieur avant que le scandale n’éclate.
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Grâce à des promesses de retours sur investissement de plus de 200% en un semestre, Monhevea.com était parvenu à capter, a elle seule, 70,24 milliards de francs CFA, soit 107 millions d’euros d'épargne de près de 20.000 Ivoiriens. Une somme promise à des investissements dans le secteur agricole qui n’ont jamais eu lieu, selon les autorités. Et l’Etat n’avait pu saisir que 12,87% de ce montant sur le compte de l’entreprise.
Le cabinet d'avocats de Yapi soutient qu’il ne reste plus qu'aux autorités judiciaires ivoiriennes à se prononcer sur la question, jurant de ne rechercher que les intérêts des souscripteurs.
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Ce rebondissement intervient alors que le 1er mai dernier, le président Alassane Ouattara avait promis de traquer les actifs des entreprises d’agrobusiness et leurs promoteurs «jusqu’au dernier franc», «que ce soit en numéraire, en investissement ou en biens mobiliers ou immobiliers», afin de rembourser ses compatriotes.
Pour rappel, ce sont un peu plus de 53.000 Ivoiriens qui avaient cédé aux alléchantes promesses de rendement de société d’agrobusiness, pour des placements évalués à 101,64 milliards de francs CFA, soit 159,4 millions d’euros.